Magazine Journal intime

Belle journée… ou pas !

Publié le 30 octobre 2015 par Anaïs Valente

La journée commence bien : je me prépare (ce qui prend trois fois plus de temps que les gens normaux mais on s’en fout) et je dégèle de quoi manger. Euh, aujourd’hui ça sera spaghetti bolognaise de ma voisine qu’elle a mis au congel le 9 septembre dernier, en vue de mon retour. J’en bave déjà de plaisir, voilà pourquoi la journée commence bien : comme à William Lennox, manger est un plaisir, et manger ce que je veux à l’heure que je veux est un double plaisir.

Bon, je ne retrouve pas mes sandwiches mous 365, les aurais-je déjà mangés ? Après avoir cherché en vain (avant, je n’aimais pas chercher, maintenant, j’oublie où j’ai mis les choses, c’est pire), je prend deux cracottes sans gluten achetées avant mon accident (me reste juste huit boites, on peut dire que j’étais prévoyante, au vu de mes cirages, pâtes, bonbons, sirops Teisseire, surgelés (sentant tous le poisson donc direction la poubelle), shampoings, gels douche, papiers WC, litières pour chat, et j’en passe, ça vaut mieux.

Je pars chez le kiné après le déjeuner, avec oh bonheur les trois chats sur le poêle, même Iguaï qui, pour une fois, ne tente pas de passer en douce et en vitesse (il sait qu’il gagne toujours) à l’étage. Le bonheur je vous dis.

Je commence mes exercices, lorsque je réalise que mon cou est étonnamment léger, et pour cause j’ai oublié d’y mettre le fil soutenant ma clé, le chat noir porte clé que j’aime d’amour, la mini lampe de poche, tchu. Je pense d’abord l’avoir oublié sur ma porte dehors, ce qui serait gravissime si quelqu’un l’a trouvé et volé, puis je réalise l’avoir oublié dedans, ce qui est moins gravissime mais fait que je suis enfermée dehors, sans GSM et surtout sans clés pour manger mon spaghetti bolognaise, drame international.

Ma kiné se déroule et je ne pense qu’à passer chez ma voisine, qui a un double de mes clés, ouiii, celle qui fait de délicieux spaghettis, une voisine en or je vous dis, une voisine en or qui est partie, me dit son fils, lorsque je sonne chez elle après ma clé. Pas grave, je vais attendre devant chez moi.

J’attends 5 minutes et je pleure. Sur ma vie, sur ce drame, sur ma connerie, sur mon impossiblités à bouger sans mon rolator et passque je pleure pour rien depuis l’accident.

Je pourrais contacter télépronam, ayant le boitier, mais ne pouvant me joindre (vu que je suis dehors et non dedans, ça va, vous suivez ?), je ne voudrais pas créer des angoisses chez mes proches qui vont être contactés pour venir voir ce qui m’est arrivé.

Le kiné sort et me voit dehors, il m’interroge sur le pourquoi du comment, et je réponds en pleurant (première fois qu’il me voit dans cet état, les kinés de Lennox, ont eu l’habitude, pas lui), il me donne son GSM et je laisse un message à ma sœur.

Comme Zoro, mon beau-frère arrive cinq minutes plus tard (mes larmes sont à peine séchées et je nettoie ma canne pour m’occuper) et me fait entrer chez moi, yessssssssss je suis sauvée.

Je vais manger de spaghetti bolognaise, belle journée.

Ou pas.

Vers 11h30, je décide de partir avec mon rolator.

Je vais d’abord faire des doubles de mes clés (inutile de vous dire pourquoi), le vendeur est adorable, m’ouvre, me fait sortir, me fait mes clés, me propose une carte de fidélité.

J’y retournerai.

Ensuite, je vais acheter mon télépro au night and day, ce qui me permettra de repérer les lieux, ce qu’ils vendent à manger, à boire et à lire. Et bein, si je n’avais pas été aidée super gentiment par les clients, qui avaient pigé le souci, je ne serais pas parvenue à entrer. Y’a une marche, sur laquelle je sais heureusement monter avec mon rolateur, mais, oui y’a un mais, y’a aussi une porte très très lourde qui se referme directement une fois ouverte (encore faut-il parvenir à l’ouvrir). Ouvrir la porte en la poussant très très fort d’une main (affaiblie, c’est vrai) et y enter son rolateur pendant que la porte veut se refermer brutalement, tout ça en essayant de ne pas tomber, c’est impossible.

Je n’y retournerai pas (vu aussi l’indifférence crasse du vendeur, qui s’en foutait comme de son premier slip).

Tout ça pour acheter un bête télépro, en temps « normal » j’aurais fait ça sans même y penser. Mieux vaut en rire, sinon je pleure tellement qu’on me ramène à l’hosto. Non, je vais rire.

Je rentre chez moi avec mon télépro, me disant qu’au Delhaize j’aurais eu le télépro et plein d’autres choses, dont le sourire des vendeuses et mes sandwiches mous. Tchu.

Je mange mon spaghetti bolognaise, mourant tellement de faim que j’en dévore deux assiettes, puis j’écris ce billet et je vais me reposer.

Alors, Belle journée… ou pas ?

télépro.jpg

La journée commence bien : je me prépare (ce qui prend trois fois plus de temps que les gens normaux mais on s’en fout) et je dégèle de quoi manger. Euh, aujourd’hui ça sera spaghetti bolognaise de ma voisine qu’elle a mis au congel le 9 septembre dernier, en vue de mon retour. J’en bave déjà de plaisir, voilà pourquoi la journée commence bien : comme à William Lennox, manger est un plaisir, et manger ce que je veux à l’heure que je veux est un double plaisir.

Bon, je ne retrouve pas mes sandwiches mous 365, les aurais-je déjà mangés ? Après avoir cherché en vain (avant, je n’aimais pas chercher, maintenant, j’oublie où j’ai mis les choses, c’est pire), je prend deux cracottes sans gluten achetées avant mon accident (me reste juste huit boites, on peut dire que j’étais prévoyante, au vu de mes cirages, pâtes, bonbons, sirops Teisseire, surgelés (sentant tous le poisson donc direction la poubelle), shampoings, gels douche, papiers WC, litières pour chat, et j’en passe, ça vaut mieux.

Je pars chez le kiné après le déjeuner, avec oh bonheur les trois chats sur le poêle, même Iguaï qui, pour une fois, ne tente pas de passer en douce et en vitesse (il sait qu’il gagne toujours) à l’étage. Le bonheur je vous dis.

Je commence mes exercices, lorsque je réalise que mon cou est étonnamment léger, et pour cause j’ai oublié d’y mettre le fil soutenant ma clé, le chat noir porte clé que j’aime d’amour, la mini lampe de poche, tchu. Je pense d’abord l’avoir oublié sur ma porte dehors, ce qui serait gravissime si quelqu’un l’a trouvé et volé, puis je réalise l’avoir oublié dedans, ce qui est moins gravissime mais fait que je suis enfermée dehors, sans GSM et surtout sans clés pour manger mon spaghetti bolognaise, drame international.

Ma kiné se déroule et je ne pense qu’à passer chez ma voisine, qui a un double de mes clés, ouiii, celle qui fait de délicieux spaghettis, une voisine en or je vous dis, une voisine en or qui est partie, me dit son fils, lorsque je sonne chez elle après ma clé. Pas grave, je vais attendre devant chez moi.

J’attends 5 minutes et je pleure. Sur ma vie, sur ce drame, sur ma connerie, sur mon impossiblités à bouger sans mon rolator et passque je pleure pour rien depuis l’accident.

Je pourrais contacter télépronam, ayant le boitier, mais ne pouvant me joindre (vu que je suis dehors et non dedans, ça va, vous suivez ?), je ne voudrais pas créer des angoisses chez mes proches qui vont être contactés pour venir voir ce qui m’est arrivé.

Le kiné sort et me voit dehors, il m’interroge sur le pourquoi du comment, et je réponds en pleurant (première fois qu’il me voit dans cet état, les kinés de Lennox, ont eu l’habitude, pas lui), il me donne son GSM et je laisse un message à ma sœur.

Comme Zoro, mon beau-frère arrive cinq minutes plus tard (mes larmes sont à peine séchées et je nettoie ma canne pour m’occuper) et me fait entrer chez moi, yessssssssss je suis sauvée.

Je vais manger de spaghetti bolognaise, belle journée.

Ou pas.

Vers 11h30, je décide de partir avec mon rolator.

Je vais d’abord faire des doubles de mes clés (inutile de vous dire pourquoi), le vendeur est adorable, m’ouvre, me fait sortir, me fait mes clés, me propose une carte de fidélité.

J’y retournerai.

Ensuite, je vais acheter mon télépro au night and day, ce qui me permettra de repérer les lieux, ce qu’ils vendent à manger, à boire et à lire. Et bein, si je n’avais pas été aidée super gentiment par les clients, qui avaient pigé le souci, je ne serais pas parvenue à entrer. Y’a une marche, sur laquelle je sais heureusement monter avec mon rolateur, mais, oui y’a un mais, y’a aussi une porte très très lourde qui se referme directement une fois ouverte (encore faut-il parvenir à l’ouvrir). Ouvrir la porte en la poussant très très fort d’une main (affaiblie, c’est vrai) et y enter son rolateur pendant que la porte veut se refermer brutalement, tout ça en essayant de ne pas tomber, c’est impossible.

Je n’y retournerai pas (vu aussi l’indifférence crasse du vendeur, qui s’en foutait comme de son premier slip).

Tout ça pour acheter un bête télépro, en temps « normal » j’aurais fait ça sans même y penser. Mieux vaut en rire, sinon je pleure tellement qu’on me ramène à l’hosto. Non, je vais rire.

Je rentre chez moi avec mon télépro, me disant qu’au Delhaize j’aurais eu le télépro et plein d’autres choses, dont le sourire des vendeuses et mes sandwiches mous. Tchu.

Je mange mon spaghetti bolognaise, mourant tellement de faim que j’en dévore deux assiettes, puis j’écris ce billet et je vais me reposer.

Alors, Belle journée… ou pas ?

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