20ème moisson, quelques frissons et toujours des idées.
Merci aux participantes et à Martine pour l'image
Nuit des monstres
Étonnement de tous
Ils ont plus peur que moi.
Un désir de feu
Comme un mouvement d'ailes
là, dans le jardin
Sur un bouton de pavot
Un dragon vient de naître.
ou encore
Un jeune dragon
à peine sorti de l'œuf
le feu couve
Adamante
Chiroptera...
Chauve-souris !!
Sauve qui peut...
Sa renommée de vampire
Buveuse de sang
Lui colle à la peau...
Chauve-souris !!
L'amie du comte Dracula, sa muse,
S'amuse de son statut
La nuit à nous faire peur...
Eh eh,
Les contes ont la vie dure !
N'ayez crainte femme et enfant
Elle n'en veut qu'aux mites !!
Étrange créature
Mi plante, mi volatil
En promenade
Au jardin imaginaire
D’un monde nouveau
Son salut
M’interpelle
Étrange cauchemar
Dans le silence des ombres traversées,
le rêve l'expédia en sa trajectoire
dans un Océan glacé,
un Océan turbulent, nullement berceur,
un Océan salé d'étrangeté,
fourmillant d'insolites créatures
exilées dans une nuit sans fond.
Un blême perroquet,
martyrisé par un noir requin
exaspéré par son caquetage de crécelle,
roulait des yeux sombres tout ronds de colère,
en hurlant des pensées amères.
Le facétieux petit squale à l'ironie féroce,
muselait d'un lien serré
l'énorme bec du bavard volatile,
en riant de toutes ses dents effilées,
la gueule grande ouverte
sur les remous inconscients de l'onde
et de son candide fretin,
victime éternelle,
qui convulsait dans un halo phosphorescent.
Terré derrière le requin,
dans un lent balancement,
flottait un sombre hippocampe à l'œil clair navré, frondeur,
crachant sa colère sur une immense oreille indiscrète et mystique,
éperdue de Beauté,
qui écoutait dévotement les sauvages cantiques de l'Océan.
Les fantasques coulures du rêve roulaient sur la houle de la nuit,
et parlaient à voix basses à l'Endormi....
Mais le Cerveau en feu, furieux, hostile,
envoya bouler l'intrus
qui s'enfuit sur la rive du mélancolique réveil....
Et l'Enfant médusé,
sous le voile des paupières que le rêve n'atteignait plus,
se rit soudain de son étrange cauchemar
qu'effeuillaient déjà mille rais du soleil traversant les persiennes.
Extravagances
- La nuit tous les chats sont gris !
- Ah bon ? Et les oiseaux ?
- De même
- Le loriot également ?
- Oui! Ainsi que le corbeau, le manchot, l'étourneau...
... Intense réflexion...
- Mais alors, comment différencier un chat d'un oiseau ?
- Facile. Tu lui mords la queue. Si ça fait miaou, c'est un chat.
... Réflexion d'une profondeur abyssale...
- Et les nuits de pleine lune ?
- Seuls volent les chats-huants ! houuu ! houuu ! houuu !
Ailes déployées
Oiseau des grands espaces
Portant loin la becquée
Le soir étend son manteau velours
L'océan gronde
La vague rugit
Les falaises retentissent de mille cris
Tu dois faire vite
Tes petits sont affamés
La nuit est pleine de dangers...
Sur le tapis, la licière s'est endormie bercée par les cliquetis alors la navette s'est envolée comme une mouette dans la nuit et sur l'océan s'est arrêté quand la licière s'est réveillée.