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Un titre ? mais quel titre ?

Publié le 14 novembre 2015 par Zappeuse

Il faudrait donner un titre à cette note, mais lequel ? pas envie des jeux de mots à deux balles, c’est pas le moment. Pas envie des slogans à la mords-moi le ouin-ouin : non je ne prierais pas pour Paris. Du bondieu, pour quoi faire ? je ne vais pas subitement tomber dans cette mare-là. Et puis les terroristes revendiquent leurs actes au nom dudit bondieu, alors non.
Je suis sincèrement et profondément solidaires de tous les gens qui, hier, à Paris ont vécu l’horreur. Solidaire, pas en prière. Et puis un peu égoïste aussi : quand j’ai appris la nouvelle, sur Inter sur le coup de six heures, j’ai mentalement compté mes Parisiens personnels, membres de la famille ou amis. Oui c’est à eux, à ceux qui me sont personnellement très chers, que j’ai pensé en premier, sachant les uns en sécurité en province (c’est le week-end), nettement plus inquiète pour les autres.
Pour une fois, et c’est bien rare, je remercie Facebook qui a mis en place un petit zigouigoui tout bête permettant aux personnes concernées d’indiquer qu’elles sont en sécurité. Et j’avoue être désormais rassurée : a priori, mes Parisiens personnels vont bien. Cela n’empêche pas de penser à tous les autres. Solidaire, vous dis-je.
Cela n’empêche pas non plus de penser à la suite, à la pétasse blonde qui va surfer sur la vague pour stigmatiser les musulmans et réclamer encore plus de barrières aux frontières. De penser à la haine qui va à nouveau déferler une fois l’émotion passée. Et même, et c’est plus terre à terre, à mes loupiots lundi qui réclameront à corps et à cri « madaaaaame, on fait un débat ? », comme si on pouvait débattre à chaud sur des attentats. Je pense à la loupiote qui me dira que ce ne sont pas des attentats (elle m’a fait le coup quand on a évoqué Charlie Hebdo), à son camarade qui exigera un cours en trois parties et neuf sous-parties sur la portée de l’état d’urgence, aux semi-caïds du fond de la classe qui prononceront le mot « complot » tous les dix secondes en s’échangeant des regards en douce.
Pour ce week-end, j’avais envisagé d’alimenter ce blogounet par une petite note nature, tranquille, très en dehors des grands problèmes du monde. Cette note restera au placard, ce serait indécent de faire du bisounours.
Chers amis de Paris, je vous embrasse. Faites attention à vous.


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