[DES HOMMES TRESSAILLENT]
d es hommes tressaillent
là où ce qui commence tend à disparaître
ils guettent ce qui tend à la nuit
se rassemblent en prières
tout tient dans les ruines
un vide qui ne ressemble à rien
ils ont puisé leurs forces
pour un fragment
une infime part de nudité
ensevelis par les fleurs
les mauvaises herbes
tout ce qui les entoure
vestiges qu'ils taisent
leur désastre offert au vent
Cécile Guivarch, S'il existe des fleurs, Poèmes, L'Arbre à paroles, Amay, 2015, pp. 81-83-85.