Après janvier, je me souviens, j'avais développé une brève mais sévère allergie à tout cynisme. Après le 13 novembre, c'est une allergie aux mots qui m'a pris. Les mots qu'on répète en boucle à la radio une nuit d'attente, les grands mots dégainé dès le lendemain par les responsables politiques et qui semblaient les griser, et puis un peu partout, sur les réseaux sociaux ou dans la rue, des gens qui emploient des mots trop grands pour eux comme d'autres pètent plus haut que leur cul (salut à toi, « résistant » de novembre).