L l t 1

Publié le 10 juin 2008 par Thywanek
Dans ses bras d’hydre aux longues manches bouillonnantes
La marée, à grandes eaux, procède au jusant.
Du ciel crépusculaire en forge incandescente
Tombent des flaques d’or, de cuivre et d’argyrose.
Les oiseaux éblouis de vols courts et rasants
Tâtent la grève en feu et prudemment s’y pose.
Du bord vertigineux d’un à-pic falaisien
Un enfant aperçoit le nageur aérien,
Assis jambes croisées au milieu du décor.
Redevenu si frêle après son grand effort
Il tremble de plaisir, la jouissance affolée
Du temps qu’il a fallu pour apprendre à voler.
Sur ses lèvres salées un sourire carmin,
Un papillon posé au revers de sa main.