Par Jean-Marie Pieri
Chapitre 5
LES CONTORSIONS PATHETIQUES.
Quelle impression de malaise délétère et puissant planait lors de la cérémonie solennelle, quelque chose manquait au-delà des larmes et de la compassion sincère pour les victimes innocentes tombées sous les balles des tueurs de l’Etat Islamiste ! La confiance du peuple se mérite et se construit au prix de la vérité et de l’authenticité !
Pourtant la tragédie est là, spectacle glaçant, un peuple meurtri s’est rassemblé, dont il convient de saluer le courage et la dignité : le pays héritier des lumières refuse de céder, refuse de plier devant la folie criminelle, devant la barbarie islamiste, celle des assassins dévoyés qui le frappent avec une sauvagerie inouïe !
La fraternité retrouvée dans le malheur, hommage avant tout aux victimes du terrorisme islamique qui tente de détruire tous les symboles de la civilisation occidentale et pas seulement, tuer la mémoire, massacrer l’histoire, effacer à coup d’explosifs les traditions des peuples n’est pas facile, on le voit dans cette pauvre Syrie martyrisée !
Barbares, vandales, meurtriers ou voyous on ne trouve pas les mots pour qualifier les actes de la secte moyenâgeuse des pillards du désert, plus aptes à détruire qu’à construire, plus tournés vers l’asservissement des peuples qu’à leur libération, la haine, le mensonge, la traîtrise devenus loi d’un état criminel.
L’intolérance, la division, l’esclavage et la violence sanglante sont les ferments et les fondements essentiels d’un système qui nie toute liberté, toute égalité, toute fraternité. Société recluse et repliée sur un passé de haine, de refus du progrès, de refus des différences, de la diversité, de l’accès à la culture, une seule culture possible, celle de la soumission et du silence sous le voile du mensonge.
Que penser du contenu de l’hommage rendu, il faut reconnaître un effort laborieux pour retrouver une cohésion sociale, nous attendions un souffle inédit en ces temps de crise, mais l’ambiguïté demeure d’un exécutif ligoté par des contradictions insurmontables et des fautes trop nombreuses pour faire oublier la réalité cruelle.
Que d’erreurs de communication, que de temps perdu à tergiverser, à noyer le poisson, d’âpres discutailleries sur le sexe des anges, ces manœuvres dilatoires restent gravées et empoisonnent les esprits et les contorsions pathétiques du pilote n’y pourront rien changer !
Du sang et des larmes certes, mais nous sommes bien loin du compte, trêve de pleurnicheries et de sensibleries commémoratives : les ombres glorieuses du général De Gaulle, du génie de la culture André Malraux et de l’intransigeant Churchill planent en signe d’espoir, il convient d’agir vite car rien n’est perdu « fors l’honneur » !
Le temps des paroles est dépassé !
A suivre
Jean-Marie Pieri
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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