Magazine Journal intime

Nanowrimo (3ème) : Mes 3 vies - épisode 2

Publié le 05 décembre 2015 par Anaïs Valente

Deuxième vie : l’accident

Je partais à mon cours d’écriture, un samedi que je croyais comme les autres, mais qui ne l’était pas. Il était 14h02, dit le rapport de police, et je ne suis par arrivée au cours, vu que j’ai été renversée par une voiture fuchsia, dit le rapport de police, toujours lui, photo à l’appui, en noir et blanc, avec la voiture portant la trace de la tête ou de mon corps, et mes fringues sur le sol. Heureusement, vu ma mauvaise vue déjà avant, et encore pire maintenant, pas moyen de deviner quel vêtement j’avais. Je ne me souviens de rien, ce qui est sans doute mieux, mais je suis tombée dans les pommes et j’ai été emmenée au CHR ou j’ai subi une opération du cerveau et tout ce qui s’ensuit. J’ai été mise dans un coma artificiel aussi. Tout ça bien sûr, je ne m’en souviens pas, non plus d’avoir été conduite à William Lennox en ambulance (la gloire) le 21 janvier. Comme je le dis souvent, pour moi, comme je n’avais pas conscience de l’accident, ça allait, c’est pour mes proches que c’était le plus dur : Va-t-elle survivre ? Dans quel état ? Pourra-t-elle marcher ? Penser ? Parler ?

Et moi j’ajoute « pisser », car on a beau dire, c’est super important, ça semble naturel, fastoche, mais ça ne l’est pas.

Tout ça, je le répète encore ensuite, mais ne vaut-il pas mieux répéter deux fois que zéro ?

Au début je disais m'appeler Anaïs, alors que j’avais oublié les titres de mes livres. Le cerveau est tout de même étrange quand on me demandait « ils sont biens vos livres ? », je répondais que je n’en avais aucune idée. Avec le recul cette question est débile car même sans avoir eu un accident je me vois mal dire «  non, ils sont nuls à chier, surtout ne les achetez pas ». Qui dirait ça de ses livres, de ses bébés ? Donc quand on m’a demandé mon prénom, au tout début, quand j’émergeais à peine, j’ai répondu « Anaïs », qui est mon prénom d’auteure, pour ne pas mélanger avec mon prénom professionnel (oui, avant je bossais, j’avais un travail sérieux, comme aurait dit le personnage rencontré par le Petit Prince, que j’ai oublié, qui l’eut cru, mais je n’ai pas oublié l’essentiel : j’adorais le Petit Prince). Evidemment, les infirmières ont eu du mal à me suivre, déjà que je parlais anglais, si en plus je me trompais de prénom !

En plus des chats (vous verrez vite, ou je vous le dirai, que je les adore et que j’en ai des tas, tous très jolis (si si) et trois vrais, bien vivants), j’adooooooooooore Scratt, le personnage de l’Age de Glace. Quesque j’ai bassiné une collègue pour l’avoir à l’époque, son Scratt porte-clé, qui est toujours sur ma porte, car à forces de larmoiements, je l’ai reçu.  A William Lennox, j'ai reçu un Scratt « vibrant », c’est un Scratt dur qui a un gland et quand on l’éloigne en tirant sur sa corde (le gland), il revient en vibrant. Il faut connaître Scratt pour comprendre, of course j’ai de suite compris, et ri ri ri, j’adooooooooooooore. La question que je me suis longtemps posée est « qui m’a offert ce Scratt » ? Question que je me pose pour beaucoup de choses, ayant oublié les visites du début (dommage) et les conneries que j’ai pu dire (pas dommage). Finalement, j’ai su que ça venait d’une autre collègue. J’ai dû beaucoup parler de ma passion pour cette bestiole, vu que j’ai reçu un DVD d’une autre collègue avec une petite histoire de Scratt pour un anniversaire d’avant, que je viens de regarder. Tous mes Scratt viennent donc de mes collègues, qu’elles en soient remerciées (amen).

J’ai été opérée à Mont-Godinne en 2013, de l’endométriose, et j’ai participé à une marche ensuite, bref j’étais assez active contre cette maladie, qui ne touche que les femmes (pour faire bref, maintenant que la mémoire m’est enfin revenue sur cette maladie que j’ai – onze mois après l’accident, faut donc jamais perdre espoir, les règles ne sont pas totalement expulsées, et le sang restant cause lésions, douleurs et parfois kistes).

D’alleurs, au début je pensais qu'être à l'hosto suite à l’accident était lié à mon opération de l'endo à mont-godinne, je trouvais les conséquences importantes et je disais « si j'avais su me serais pas faite opérer » - dire que j'ai juste passé une nuit à l'hosto en me plaignant, sans savoir que le pire restait à venir…

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Deuxième vie : l’accident

Je partais à mon cours d’écriture, un samedi que je croyais comme les autres, mais qui ne l’était pas. Il était 14h02, dit le rapport de police, et je ne suis par arrivée au cours, vu que j’ai été renversée par une voiture fuchsia, dit le rapport de police, toujours lui, photo à l’appui, en noir et blanc, avec la voiture portant la trace de la tête ou de mon corps, et mes fringues sur le sol. Heureusement, vu ma mauvaise vue déjà avant, et encore pire maintenant, pas moyen de deviner quel vêtement j’avais. Je ne me souviens de rien, ce qui est sans doute mieux, mais je suis tombée dans les pommes et j’ai été emmenée au CHR ou j’ai subi une opération du cerveau et tout ce qui s’ensuit. J’ai été mise dans un coma artificiel aussi. Tout ça bien sûr, je ne m’en souviens pas, non plus d’avoir été conduite à William Lennox en ambulance (la gloire) le 21 janvier. Comme je le dis souvent, pour moi, comme je n’avais pas conscience de l’accident, ça allait, c’est pour mes proches que c’était le plus dur : Va-t-elle survivre ? Dans quel état ? Pourra-t-elle marcher ? Penser ? Parler ?

Et moi j’ajoute « pisser », car on a beau dire, c’est super important, ça semble naturel, fastoche, mais ça ne l’est pas.

Tout ça, je le répète encore ensuite, mais ne vaut-il pas mieux répéter deux fois que zéro ?

Au début je disais m'appeler Anaïs, alors que j’avais oublié les titres de mes livres. Le cerveau est tout de même étrange quand on me demandait « ils sont biens vos livres ? », je répondais que je n’en avais aucune idée. Avec le recul cette question est débile car même sans avoir eu un accident je me vois mal dire «  non, ils sont nuls à chier, surtout ne les achetez pas ». Qui dirait ça de ses livres, de ses bébés ? Donc quand on m’a demandé mon prénom, au tout début, quand j’émergeais à peine, j’ai répondu « Anaïs », qui est mon prénom d’auteure, pour ne pas mélanger avec mon prénom professionnel (oui, avant je bossais, j’avais un travail sérieux, comme aurait dit le personnage rencontré par le Petit Prince, que j’ai oublié, qui l’eut cru, mais je n’ai pas oublié l’essentiel : j’adorais le Petit Prince). Evidemment, les infirmières ont eu du mal à me suivre, déjà que je parlais anglais, si en plus je me trompais de prénom !

En plus des chats (vous verrez vite, ou je vous le dirai, que je les adore et que j’en ai des tas, tous très jolis (si si) et trois vrais, bien vivants), j’adooooooooooore Scratt, le personnage de l’Age de Glace. Quesque j’ai bassiné une collègue pour l’avoir à l’époque, son Scratt porte-clé, qui est toujours sur ma porte, car à forces de larmoiements, je l’ai reçu.  A William Lennox, j'ai reçu un Scratt « vibrant », c’est un Scratt dur qui a un gland et quand on l’éloigne en tirant sur sa corde (le gland), il revient en vibrant. Il faut connaître Scratt pour comprendre, of course j’ai de suite compris, et ri ri ri, j’adooooooooooooore. La question que je me suis longtemps posée est « qui m’a offert ce Scratt » ? Question que je me pose pour beaucoup de choses, ayant oublié les visites du début (dommage) et les conneries que j’ai pu dire (pas dommage). Finalement, j’ai su que ça venait d’une autre collègue. J’ai dû beaucoup parler de ma passion pour cette bestiole, vu que j’ai reçu un DVD d’une autre collègue avec une petite histoire de Scratt pour un anniversaire d’avant, que je viens de regarder. Tous mes Scratt viennent donc de mes collègues, qu’elles en soient remerciées (amen).

J’ai été opérée à Mont-Godinne en 2013, de l’endométriose, et j’ai participé à une marche ensuite, bref j’étais assez active contre cette maladie, qui ne touche que les femmes (pour faire bref, maintenant que la mémoire m’est enfin revenue sur cette maladie que j’ai – onze mois après l’accident, faut donc jamais perdre espoir, les règles ne sont pas totalement expulsées, et le sang restant cause lésions, douleurs et parfois kistes).

D’alleurs, au début je pensais qu'être à l'hosto suite à l’accident était lié à mon opération de l'endo à mont-godinne, je trouvais les conséquences importantes et je disais « si j'avais su me serais pas faite opérer » - dire que j'ai juste passé une nuit à l'hosto en me plaignant, sans savoir que le pire restait à venir…

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