C’est par un matin pluvieux de novembre que je fis ta rencontre, ô douce étoile.
Il y a de cela plus de six années… comme le temps passe.
Ton sourire étincelant pétillait de mille feux et, comme par enchantement, ta bonne humeur tourbillonnante m’emportait loin… vers le Pays des Merveilles.
A peine étais-tu entrée dans ma vie que nous partions déjà à Venise, souvenir ô combien impérissable.
Toi que j’appelais affectueusement « mon amoureuse », en souvenir de ce voyage merveilleux.
Des difficiles années CAPES, nous triomphions, victorieuses et pleines d’appétit.
Tu dévorais la vie à pleines dents, ô, toi, astre solaire.
Tu emportais tout dans ton sillage.
Ton sourire irradiait, emplissant les cœurs de chaleur et d’allégresse.
Nos vies se déployaient tambour battant.
Tu courais dans tous les sens, menant de front tous les combats de la vie, contre toutes les injustices.
Souvent j’ai dû patienter pour te voir, que tu cesses de courir à-droite-à-gauche pour faire étinceler tes mille facettes.
Jamais plus je ne te croiserai pas hasard à Chatelet-les-Halles…
Jamais plus nous ne mangerons de mochis dans notre restaurant préréfé…
Jamais plus tu ne me feras découvrir le nouveau salon de thé à la mode ou la pâtisserie sans gluten de ton cœur.
Jamais plus nous n’éclaterons de rire devant telle ou telle œuvre, sous les regards courroucés des passants lors de nos sorties expositions…
Jamais plus nous n’irons remuer nos gambettes au Pilates ensemble.
Jamais plus tu ne débarqueras chez nous des attentions plein les mains.
Jamais plus…
Madou ma douce…
Tu ne liras jamais ces mots. Tu t’es élevée à jamais vers d’autres cieux…
L’un de mes phares s’est éteint.
Je voulais t’écrire ces quelques modestes mots ma douce.
Ton absence prend corps jour après jour et je reste incrédule.
Incrédule et abasourdie.
Adieu.