Magazine Journal intime

Nanowrimo (3ème) : Mes 3 vies - épisode 7

Publié le 11 décembre 2015 par Anaïs Valente

  La nuit du 3 juillet, j’ai rêvé du divorce de mes parents.

Je pense que ça fait 30 ans que mes parents ont divorcé. Le 3 juillet 1985, si mes souvenirs sont bons (ha ha ha je rigole, mes souvenirs sont tout le temps foireux). Et bien voilà, ils le sont à nouveau : c’est écrit ‘85 et c’est ‘84, bah, un an c’est pas grand chose. Note qu’il y a un an, j’étais en croisière chez Costa, cette année je suis à William Lennox. Les années se suivent et ne se ressemblent pas le moins du monde…

J’avais 13 ans, 12 vu qu’on était en ’84, on est allés à la mer du Nord, Ostende, pour avaler la pilule de l’arrivée d’un beau-père. Et oui, parce que moi, en enfant débile, quand maman cherchait un logement à plusieurs chambres pour vivre à Namur après avoir quitté mon père, je répondais « ben non, pas besoin d’une chambre, on dormira ensemble » sans penser une seconde qu’un nouvel homme allait arriver, paf, comme un cheveu dans la soupe.

Il est arrivé et ça fait 31 ans maintenant, depuis mon accident, il m’aide beaucoup, c’est un peu comme le père que j’ai perdu, car mon père est mort en 2008, je crois, j’avais carrément oublié, m’étonnant qu’il ne vienne pas me voir à l’hôpital. Quand j’ai su qu’il était mort, j’ai même espéré qu’il vienne me dire « décède, rejoins moi, on est bien ici », mais rien, nada, niente. Bon. Faut croire que la mort ne mène pas quelque part de bien, calme et ensoleillé, plein de membres de sa famille comme je le croyais. Pas de tunnel non plus avec la lumière, pourtant j’ai lu une quantité de livres et vu des séries sur le sujet de la vie après la mort, car j’y croyais !

Donc, on était à Ostende (après avoir trouvé un appart de plusieurs chambres à Erpent) et j’ai reçu des patins jaunes et bleus avec des pieds. J’ai roulé sur la digue. J’aimais déjà ça. Comme j’aimais la mer, le sable, les crevettes et les verres sur la digue, ça n’a pas changé 31 ans plus tard.

Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ces vacances, sauf une adoration folle de la mer qui me fait beaucoup méditer et même tenter des records de hula up avec radio contact en 2013 (récit plus tard, juste après, paragraphe suivant).

Voilà comment je passe de 1984 à 2013 sans transition, voilà comment je passe d’une année à l’autre sans logique aucune, et à mesure que mes souvenirs viennent et que ma vie se raconte à moi. Voilà comment le 3 juillet 2015 j’ai pensé à mes parents divorcés, à mon père décédé, puis à mon record du monde. Va comprendre.  En 2013 donc, RADIO Contact a lancé le record du monde de danse en hula up durant 15 minutes à Ostende (lieu de vacances d’après divorce). Ce que j’ignorais et que j’ai appris plus tard, c’est qu’il fallait danser non stop durant 15 minutes, sans laisser tomber son hula up, donc que c’était perdu d’avance, mais ça Contact ne l’aurait pas dit, pour pas laisser ses auditeurs au lit un samedi. Julie Taton, que j’ai interrogée, me l’a dit en confidence une fois à Ostende, même si moi j’y serais allée quelles qu’aient été les circonstances, car j’aime la mer, le sable, les crevettes et les verres, je l’ai déjà dit.

Me voici donc à la mer, regardant le sable, mangeant des crevettes et buvant un verre sur la digue, avec des amies, attendant le record du monde avec Julie, sous le soleil. On a perdu (sans blague) mais on s’est bien amusées, c’est le principal. Et j’ai ramené un beau houla up chez moi. Et de nouveaux souvenirs d’Ostende, 30 ans plus tard, ou presque. Le bonheur total quoi.

Et j’aime toujours autant la mer, le sable et les crevettes (pas l’alcool depuis que ça m’est interdit maintenant car ça fait tourner ma tête qui tourne déjà assez comme ça). J’ai même testé le houla up en cours de kiné à William Lennox et je suis encore plus nulle qu’avant (note qu’avant j’étais pas mauvaise je trouve).

Bah, le houla up n’est vraiment pas indispensable à mon bonheur.

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  La nuit du 3 juillet, j’ai rêvé du divorce de mes parents.

Je pense que ça fait 30 ans que mes parents ont divorcé. Le 3 juillet 1985, si mes souvenirs sont bons (ha ha ha je rigole, mes souvenirs sont tout le temps foireux). Et bien voilà, ils le sont à nouveau : c’est écrit ‘85 et c’est ‘84, bah, un an c’est pas grand chose. Note qu’il y a un an, j’étais en croisière chez Costa, cette année je suis à William Lennox. Les années se suivent et ne se ressemblent pas le moins du monde…

J’avais 13 ans, 12 vu qu’on était en ’84, on est allés à la mer du Nord, Ostende, pour avaler la pilule de l’arrivée d’un beau-père. Et oui, parce que moi, en enfant débile, quand maman cherchait un logement à plusieurs chambres pour vivre à Namur après avoir quitté mon père, je répondais « ben non, pas besoin d’une chambre, on dormira ensemble » sans penser une seconde qu’un nouvel homme allait arriver, paf, comme un cheveu dans la soupe.

Il est arrivé et ça fait 31 ans maintenant, depuis mon accident, il m’aide beaucoup, c’est un peu comme le père que j’ai perdu, car mon père est mort en 2008, je crois, j’avais carrément oublié, m’étonnant qu’il ne vienne pas me voir à l’hôpital. Quand j’ai su qu’il était mort, j’ai même espéré qu’il vienne me dire « décède, rejoins moi, on est bien ici », mais rien, nada, niente. Bon. Faut croire que la mort ne mène pas quelque part de bien, calme et ensoleillé, plein de membres de sa famille comme je le croyais. Pas de tunnel non plus avec la lumière, pourtant j’ai lu une quantité de livres et vu des séries sur le sujet de la vie après la mort, car j’y croyais !

Donc, on était à Ostende (après avoir trouvé un appart de plusieurs chambres à Erpent) et j’ai reçu des patins jaunes et bleus avec des pieds. J’ai roulé sur la digue. J’aimais déjà ça. Comme j’aimais la mer, le sable, les crevettes et les verres sur la digue, ça n’a pas changé 31 ans plus tard.

Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ces vacances, sauf une adoration folle de la mer qui me fait beaucoup méditer et même tenter des records de hula up avec radio contact en 2013 (récit plus tard, juste après, paragraphe suivant).

Voilà comment je passe de 1984 à 2013 sans transition, voilà comment je passe d’une année à l’autre sans logique aucune, et à mesure que mes souvenirs viennent et que ma vie se raconte à moi. Voilà comment le 3 juillet 2015 j’ai pensé à mes parents divorcés, à mon père décédé, puis à mon record du monde. Va comprendre.  En 2013 donc, RADIO Contact a lancé le record du monde de danse en hula up durant 15 minutes à Ostende (lieu de vacances d’après divorce). Ce que j’ignorais et que j’ai appris plus tard, c’est qu’il fallait danser non stop durant 15 minutes, sans laisser tomber son hula up, donc que c’était perdu d’avance, mais ça Contact ne l’aurait pas dit, pour pas laisser ses auditeurs au lit un samedi. Julie Taton, que j’ai interrogée, me l’a dit en confidence une fois à Ostende, même si moi j’y serais allée quelles qu’aient été les circonstances, car j’aime la mer, le sable, les crevettes et les verres, je l’ai déjà dit.

Me voici donc à la mer, regardant le sable, mangeant des crevettes et buvant un verre sur la digue, avec des amies, attendant le record du monde avec Julie, sous le soleil. On a perdu (sans blague) mais on s’est bien amusées, c’est le principal. Et j’ai ramené un beau houla up chez moi. Et de nouveaux souvenirs d’Ostende, 30 ans plus tard, ou presque. Le bonheur total quoi.

Et j’aime toujours autant la mer, le sable et les crevettes (pas l’alcool depuis que ça m’est interdit maintenant car ça fait tourner ma tête qui tourne déjà assez comme ça). J’ai même testé le houla up en cours de kiné à William Lennox et je suis encore plus nulle qu’avant (note qu’avant j’étais pas mauvaise je trouve).

Bah, le houla up n’est vraiment pas indispensable à mon bonheur.

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