Petit rappel : les mares du jardin public de Bordeaux sont désormais presque totalement vidées de leur eau, ne laissant sur le ciment qu’une boue grise sans grand intérêt apparent, au plus grand dam des oiseaux qui y cherchent habituellement pitance.
Parmi ces oiseaux, le plus petit, mais pas le moins vif, est le martin-pêcheur, que je croyais bien ne pas revoir en ces lieux avant le printemps.
J’avais tort. L’oiseau s’adapte, et pour cela change de bassin, choisissant le plus petit des deux, là où il reste encore deux centimètres d’eau au-dessus de la vase.
Martin est donc là, passant des heures sur les margelles en ciment plus ou moins déglinguées. D’un coup, il décolle, file à toute vibrure vers ce qu’il reste d’eau et remonte sur sa margelle ou sur une autre, un petit quelque chose dans le bec.
Puis il part à nouveau, vers l’autre côté de la mare, sans que l’on comprenne très bien sa motivation. Il se pose pour un brin de toilette, et l’attente reprend.Photos : Jardin Public de Bordeaux, 11 décembre 2015