Magazine Journal intime

Nanowrimo (3ème) : Mes 3 vies - épisode 8

Publié le 12 décembre 2015 par Anaïs Valente

L’autre jour, le jeudi 13 août 2015 (ce n'était pourtant pas un vendredi 13) j'ai pleuré devant l’ascenseur de Lennox et ai été consolée par l'infirmière qui m'a beaucoup aidée et m'a reboosté le moral. Faut dire qu'il en avait besoin vu que je hurlais "on n'avait qu'à me laisser crever en décembre, je serais tranquille et avec le temps tout le monde s'en serait remis". Elle m'a dit une phrase qui fait réfléchir mais cesser de se poser 36000 questions à chaque seconde (qui suis-je où vais-je dans quel état j’erre) "VIS, TU VERRAS". Alors j'ai cessé de pleurer, je suis rentrée dans ma chambre, j'ai pris ma douche et lavé mes cheveux et j'ai attendu le coup de fil de 19h30 qui n'est jamais venu (zaï zaï zaï zaï là là là là là, comme chantait Dassin ou, plus neuf, J 'attends l'amour de mes rêves j'attends l'amour la douceur et la fièvre, comme chantait Jenifer). J'ai beau pleurer sans cesse comme un veau pour le moment, j'ai toujours une chanson en tête malgré tout, ce qui énerve beaucoup de monde et en fait rire d'autres. Comme le coup de fil n'arrivait pas et que suis très très sensible désormais, j'ai à nouveau pleuré comme un veau (pauvre bête, quesqu'elle pleurniche) puis j'ai fait dodo de 20 à 7 h, en rêvant que le téléphone sonnait (mais non). Quand ça va mal donc, ce qui arrive souvent, même si les autres malades croient que je suis toujours de bonne humeur car c'est l'impression que je donne, je me dis que la solution pour moi aurait été d'être morte : pas de coma, pas de rééducation, pas de médecins et pas ses huit mois dans une chambre qui est loin d'être la mienne même si j'ai fini par l'appeler "ma chambre". Le bonheur quoi, si tant est que la mort puisse être le bonheur. Puis quand ça va bien (si on peut aller bien dans mon état), bon quand ça va mieux dirons-nous, je me dis que si je suis là c'est pour une raison, que j'ai un truc à dire, à écrire, à raconter, bref une vie à vivre, même si elle est différente de ce que je pensais. Très différente. Au matin, j'ai encore pleuré (dingue comme le corps humain a en stock des larmes) puis j'ai séché lesdites larmes pour déjeuner, la neuropsy et la kiné.

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L’autre jour, le jeudi 13 août 2015 (ce n'était pourtant pas un vendredi 13) j'ai pleuré devant l’ascenseur de Lennox et ai été consolée par l'infirmière qui m'a beaucoup aidée et m'a reboosté le moral. Faut dire qu'il en avait besoin vu que je hurlais "on n'avait qu'à me laisser crever en décembre, je serais tranquille et avec le temps tout le monde s'en serait remis". Elle m'a dit une phrase qui fait réfléchir mais cesser de se poser 36000 questions à chaque seconde (qui suis-je où vais-je dans quel état j’erre) "VIS, TU VERRAS". Alors j'ai cessé de pleurer, je suis rentrée dans ma chambre, j'ai pris ma douche et lavé mes cheveux et j'ai attendu le coup de fil de 19h30 qui n'est jamais venu (zaï zaï zaï zaï là là là là là, comme chantait Dassin ou, plus neuf, J 'attends l'amour de mes rêves j'attends l'amour la douceur et la fièvre, comme chantait Jenifer). J'ai beau pleurer sans cesse comme un veau pour le moment, j'ai toujours une chanson en tête malgré tout, ce qui énerve beaucoup de monde et en fait rire d'autres. Comme le coup de fil n'arrivait pas et que suis très très sensible désormais, j'ai à nouveau pleuré comme un veau (pauvre bête, quesqu'elle pleurniche) puis j'ai fait dodo de 20 à 7 h, en rêvant que le téléphone sonnait (mais non). Quand ça va mal donc, ce qui arrive souvent, même si les autres malades croient que je suis toujours de bonne humeur car c'est l'impression que je donne, je me dis que la solution pour moi aurait été d'être morte : pas de coma, pas de rééducation, pas de médecins et pas ses huit mois dans une chambre qui est loin d'être la mienne même si j'ai fini par l'appeler "ma chambre". Le bonheur quoi, si tant est que la mort puisse être le bonheur. Puis quand ça va bien (si on peut aller bien dans mon état), bon quand ça va mieux dirons-nous, je me dis que si je suis là c'est pour une raison, que j'ai un truc à dire, à écrire, à raconter, bref une vie à vivre, même si elle est différente de ce que je pensais. Très différente. Au matin, j'ai encore pleuré (dingue comme le corps humain a en stock des larmes) puis j'ai séché lesdites larmes pour déjeuner, la neuropsy et la kiné.

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