On danse. Photo GBD
Baguette en main
une fée virevolte
sur un trottoir
chemin de pas perdus
inscrits dans le feu de la nuit
l’être magique
derviche du bitume
emporté par le rythme
s’étourdit
invisible aux passants
anesthésiés de quotidien
pour ne pas disparaître
elle danse
nul ne sait plus lire
les lignes d’un chemin
comme on lit les lignes d’une main
je m’arrête
je la regarde
je m’approprie le temps
comme un chagrin libéré
glisse vers la paix
voilà qu’elle descend de mes yeux
libre
qu’elle prend forme
qu’elle prend vie
et voici que se met à battre
le rythme de la rencontre
alors
dans la rue toujours aussi indifférente
ignorés de tous
on danse
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