Magazine Journal intime
This afternoon
Publié le 18 décembre 2015 par Gilles Poirier
Après 28 jours ici et même je suis dans les meilleures conditions possibles, à savoir logé à l'hôtel en ville et non pas dans cet horrible camp annexe, il tarde de rentrer car j'ai de plus en plus de mal à supporter le vide sidéral qui remplit les cerveaux de beaucoup de personnes ici, pour peu qu'elles aient le moindre pouvoir aussi minime soit t'il. Que ce soit le contrôleur de badge, la secrétaire qui a oublié de réactiver ce même badge pour l'accès à la cantine alors qu'elle a reçu une dizaine de mails avec les signatures de tous les responsables possible pour prolonger celui-ci et qu'elle a elle même certifié par retour de mail qu'elle l'avait fait, ou alors la surveillante de cantine qui ne supporte pas que l'on garde son manteau alors qu'on a froid mais qui ne dit rien face à l'ouvrier avec la combinaison pleine de cambouis. Que dire des gens sensés faire un travail et que l'on attend des heures sur le site pour finalement les voir arriver sans outils juste un quart d'heure avant l'heure du repas et de les entendre dire "this afternoon".
Publié par
Gilles Powalsh
Libellés :
Chapitre 04