Trop… de rien

Publié le 11 juin 2008 par Dicidense
Je le vois rarement venir
Il me saisit sans s’annoncer
Toujours quand je suis seule
Plus souvent s’il fait gris
Il frappe comme l’éclair
Et pèse comme l’orage
Plus lourd que le plomb
Il impose sa présence invisible
Un souffle imperceptible
Auquel rien ne résiste
Tant il dévaste tout
Et ne laisse plus rien
Ni la force ni l’envie
Ni les rires ni les pleurs
Ni le bruit ni le silence
Il me fait l’humeur sale
Incapable de bouger
Ni de rester immobile
J’ai le corps qui m’encombre
Et l’esprit plein de vide
Echouée sur le canapé
Epuisée de ne rien faire
Dehors c’est repoussant
Dedans c’est invivable
Les secondes s’étirent
Les heures s’éternisent
Le temps comme un chewing-gum
Me colle au bout des doigts
Je désire tant qu’il passe
Je voudrais bien le fuir
Mais je ne sais comment
Et tandis que j’attends
Alors l’ennui… me lasse