« Elle le conduisit dans une pièce aux rideaux à demi fermés, au mobilier de bonne qualité mais vieillot : un piano droit contre un mur, un téléviseur encastré dans un secrétaire en marqueterie, deux canapés élimés tendus de ce qui pouvait passer pour des couvertures navajos cousues ensemble. » Mo Hayder « Proies »
Lundi sur ARTE pour ne pas rater Les vacances de monsieur Hulot, film de Jacques Tati (1953). Chaque rediffusion est un plaisir sans cesse renouvelé car il s’agit d’un film intemporel. Humour subtil jouant sur les situations (genre burlesque muet) et la bande son particulièrement travaillée (pour un film presque muet). C’est drôle, très juste dans l’observation de nos contemporains, Tati est un génie.
Mercredi je reste sur la même chaine, avec un long documentaire d’Alex Gibney (2015), Frank Sinatra (All or nothing at all). Passionnante soirée car le doc recélait des images rares et des interviews d’un grand intérêt. Frank Sinatra, un homme doté d’organes généreux, une voix (The Voice), des yeux bleus inoubliables (Blue Eyes) et un - hum ! hum ! - pas négligeable (dixit Ava Gardner).
Vendredi sur M6, retour de la série Elementary. Monsieur Holmes et madame Watson dans un épisode de la Saison 3 qui comme les précédents, comporte son lot plus qu’agaçant de raccourcis peu crédibles compensés par ce qui ressemble à un cerveau brillant en pleine ébullition. Normalement tout cela devrait me paraître faible, mais ici j’y trouve un je ne sais quoi qui m’emballe. Alors, vive le retour d’Elementary !
Samedi sur France3, Meurtres en Bourgogne, un polar avec Critiana Reali et Franck Sémonin. Une intrigue quelconque avec deux flics anesthésiant au possible pour une soirée proche du degré zéro de la décrépitude télévisuelle. Au secours !
Dimanche, encore une soirée où l’ennui règne en maître, je zappe, je fouine et finalement j’arrive au bout de la TNT sur Numéro 23 qui programme Chicken run, un film d’animation sympathique de Peter Lord et Nick Park (2000) où des poules destinées à servir de garniture à des tourtes à la volaille, tentent de s’évader de ce qui ressemble à un camp de prisonniers.Une semaine de télé pas aussi pire que ce que je craignais, si l’on considère que nous étions en période de vacances de Noël… Au milieu d’un déballage de programmes pour gamins et petits vieux fatigués, il était difficile de trouver son bonheur, mais nous avons trouvé un truc ou deux et nous avons su nous en contenter.