Le Billet Amer #47
Par L’Aigre Doux
Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté… Ce message subliminal semble n’avoir été que partiellement, c’est un euphémisme, reçu par notre humanité souffrante.
La célébration de Noël, fête chrétienne qui a, au cours des âges, revêtue une forme sociale œcuménique largement partagée par les autres communautés confessionnelles de notre pays, est de nos jours remise en cause dans son essence même. La négation suicidaire de plus d’un millénaire de pratiques cultuelles ayant largement influencé la structuration culturelle de notre société est devenue un combat politique féroce. La laïcité, justifiée dans son principe, admise par tous dans son application raisonnable depuis les lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat du début du XX ème siècle devient insupportable dans son expression militante, celle d’une « secte laïcarde », aussi extrémiste et aussi nuisible dans ses comportements que les intégristes religieux. La lamentable guerre faite aux crèches en est le pitoyable avatar.
Loin du bruit et de la fureur des dévoiements humains la Fête de Noël, vue à travers les yeux des enfants pour qui elle a été formatée au fil du temps, conserve cette magie féérique qui en fait, de tous les événements religieux, celui qui ne devrait soulever aucune contestation dans son déroulement.
Ce merveilleux éphémère que trop rapidement le temps qui passe dissipera, mérite plus que toute autre tradition d’être sauvegardé. Il est notre héritage mémoriel commun, celui qui nous relie à notre petite enfance, à nos parents et à nos grands- parents, présents ou disparus, et que nous retrouvons chaque année intact dans les regards illuminés de bonheur de nos enfants puis de nos petits- enfants. L’émotion partagée dans le cercle familial, amplifiée encore par la nature sacrée de l’événement, donne à notre humanité ce supplément d’âme dont elle a tant besoin. L’incroyable miracle de la nuit de Noël 1914 où soldats allemands et « poilus » français sortirent de leurs tranchées pour fraterniser en est l’expression la plus forte.
Alors encore et pour toujours Joyeux Noël à tous !
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Petites lâchetés et grandes démissions…les deux carences lourdes du bilan présidentiel.
Dans la seringue de la perspective électorale, François Hollande oscille entre une fermeté qu’il sait être l’attente essentielle des Français, incarnée dans la posture du chef de guerre face au terrorisme, et le laxisme angélique que la Gauche de sa Gauche veut lui imposer sur toutes les grandes questions qui nourrissent le ressentiment populaire contre la classe politique. Ce grand écart permanent n’a qu’une issue possible, l’écartèlement auquel le condamnent son incapacité à trancher, sa recherche permanente du consensus mou qui ne satisfait personne et ne peut en aucune manière régler les problèmes de notre pays.
De l’incroyable maintien de Christiane Taubira au Gouvernement à la valse- hésitation sur la déchéance de nationalité, de l’autisme officiel imposé sur les causes réelles des incidents en Corse, les mêmes que celles qui gangrènent les banlieues, à l’annulation du projet de barrage de Sivens, pourtant voté unanimement par le Conseil Général, clin d’œil appuyé aux écologistes, le Président navigue à l’estime avec comme seul compas les sondages.
Les indignations sélectives de son Premier Ministre, trop convenues et trop théâtrales, sont désormais sans réelle portée sur l’opinion publique qui vit dans son quotidien comme nos compatriotes Corses, les conséquences désastreuses sur leur mode de vie des abandons de l’autorité de l’Etat. Qui peut croire une seconde en effet que cette situation intolérable, subie dans tous les territoires perdus par la République, va changer ? Qui peut espérer un seul instant que ce Gouvernement est en capacité morale et matérielle d’imposer les dispositions radicales de nature à mettre un terme à l’insupportable.
Le refus obstiné de prendre en compte la signification réelle du vote de révolte, exprimé chaque fois avec plus de forces dans les différents scrutins de ces trois dernières années, disqualifie ceux qui nient la souffrance ainsi exprimée et n’ont donc pas vocation à la résorber. Qui ne voit le lien entre les massacres du Bataclan et le contexte ayant déclenché les violences en Corse et sans doute bientôt ailleurs, est soit inconscient, soit complice.
Tous les ingrédients d’un drame national sont réunis mais les acteurs principaux ne sont tragiquement pas à la hauteur de leur rôle. Les peuples ont, malheureusement pour eux, les dirigeants qu’ils méritent…
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« Pour une décision symbolique, on risque de heurter des millions de nos compatriotes » (Jean-Pierre Mignard, avocat de François Hollande, Président de la haute autorité éthique du parti socialiste)
En cause bien sûr la déchéance de nationalité pour les terroristes bi- nationaux qui a redonné force et vigueur aux pleurs et aux gémissements des grandes consciences de gauche et bizarrement aussi de certains à droite. Nul ne se fait d’illusions sur l’efficacité concrète d’une telle mesure dans la lutte contre le terrorisme mais personne ne peut ignorer ou minorer cette dimension symbolique que le maitre du barreau socialiste évoque avec une certaine condescendance qui confine au mépris.
Contrairement à ses affirmations, les 90 % de Français favorables à cette sanction contredisent largement le risque qu’il évoque de heurter des millions de nos compatriotes. Cette adhésion massive démontre une fois de plus l’inadéquation totale d’une partie de la classe politique aux aspirations des citoyens qu’elle est censée représenter. Le peuple, lui, a en effet bien compris les enjeux. Cette notion de nationalité, tellement galvaudée puisqu’on l’impose depuis le droit du sol à des personnes qui ne la sollicitent pas, reste pour la grande majorité des Français une valeur inaltérable puisant ses racines dans l’histoire profonde de notre pays. Décider que ceux qui combattent la France les armes à la main et viennent « jusque dans nos campagnes, égorger nos fils et nos compagnes » ne sont pas dignes de la posséder est une sauvegarde morale essentielle qui ne peut nuire à aucun de nos concitoyens ne rentrant pas dans cette logique criminelle.
Etonnant quand même que cette perversion intellectuelle distillée par la pensée d’une certaine gauche trouve autant d’écho à droite et que ce soit un Président de la République et un Premier ministre socialistes qui la combattent avec force.
Comme quoi, de part et d’autre, même sur les hauteurs où devrait se situer le débat sur les valeurs et les symboles qui fondent une Nation, les miasmes des petits calculs électoraux empuantissent toujours l’atmosphère.
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L’Aigre Doux
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
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