Pour en arriver à une telle pensée, avançons pas à pas dans les travers de nos sociétés pour comprendre comment aujourd’hui nous vivons dans un esprit défaitiste, découragé, sans entrain… Dans nos sociétés, les personnes positives, souriantes, aimables, enjoués se font systématiquement rappeler « à l’ordre » par des personnes au caractère opposé sous couvert de réalisme ou de pessimisme. Malheureusement les personnes positives agacent car elles paraissent être contre-nature et attirent même parfois des réactions virulentes voire violentes. Il faut descendre vite de son nuage car le bonheur obligatoirement ne durera pas. L’idée est répandue que « les bonnes choses durent peu. » « (…) Quand un pays met en pratique ce mécanisme social qui prédit continuellement les échecs et les dangers plus que les réussites, les gens prennent l’habitude de parler davantage des choses négatives que des choses positives et le ton émotionnel est toujours celui de la plainte. »
A la question : qu’est-ce que le bonheur, l’auteure nous donne cette réponse : « beaucoup (…) pensent que le bonheur, ce n’est qu’un ensemble de moments. (…) que l’on est heureux uniquement quand on est joyeux » or « le bonheur n’a rien à voir avec la joie. Quelqu’un peut être heureux en permanence dans la mesure où il a trouvé une raison ou un sens à ce qu’il fait, mais il est impossible d’être content tout le temps. » Posons-nous la question « (…) Pourquoi me lever le matin ? ou (…) Quel sens est-ce que je donne à ma vie » Mais le bonheur n’a rien à voir non plus avec les valeurs matérielles, ni même avec la perfection.
Nous sommes tellement intériorisés sur nous-mêmes que nous ne vivons plus l’essentiel. Par exemple prenons-nous conscience le matin que c’est une chance que nous, et ceux que nous aimons, puissions-nous réveiller alors que tant d’autre se sont endormis à jamais ? Ressentons-nous de la gratitude au quotidien pour ce bonheur ? Et rien que ce sentiment de gratitude du matin, nous permettrait déjà d’avoir la volonté d’être heureux dès le réveil et d’aborder la journée avec le sourire. Voilà 5 pensées quotidiennes qui pourraient nous aider à démarrer la journée avec bonheur : « (…) que je me suis réveillée, que ce sont réveillés ceux que j’aime, qu’aujourd’hui je vais pouvoir aimer plus qu’hier, que je vais essayer de laisser une trace dans le cœur de quelqu’un et qu’en plus on m’offre l’opportunité de choisir d’être heureux maintenant. Ces cinq choses devraient être au centre de notre gratitude quotidienne. »
La gratitude est un état d’esprit que l’on devrait inculquer dès le plus jeune âge à nos enfants. Par exemple si en parlant de notre travail, on laisse entendre qu’il est une obligation, une corvée, qu’il ne sert qu’à gagner de l’argent pour acheter des choses, on ne le conçoit plus que comme une activité obligatoire, contraignante source de problèmes, de difficultés, de conflits. Alors que si on le présente comme une activité que l’on aime et qui nous intéresse et qui en plus nous permet de vivre, nous quittons le discours matérialiste pour un discours plus optimiste et réjouissant. Cela donne aux enfants une vision de parents heureux et épanouis dans leur tâche. Mais cet exemple du travail peut s’étendre à d’autres situations. « A travers nos actes et nos paroles nous transmettons un héritage aux enfants. Notre capacité à manifester la gratitude permettra aux enfants de se construire en ayant une volonté de s’épanouir, d’être heureux. Mains n’oublions pas de nous recentrer sur ce que nous avons et non sur ce qui nous manque. Et pour cela, il faut faire appel à la force de notre volonté. »
La volonté : Tant de gens ont surmontés des difficultés, des obstacles dans leur vie, sans ressources ou opportunités pour le faire, parce qu’elles avaient envie de s’en sortir grâce à leur obstination, leur bonne humeur et ce, malgré les oiseaux de mauvais augure qui ne cessent de leur prédire un échec. La détermination et la force de la volonté sont les secrets permettant de franchir les barrières se dressant devant nous.
« La force de la volonté est celle qui permet de « polir » l’âme face aux difficultés, ce qui nous permet de valoriser le fruit d’un travail bien fait et de comprendre que ce qui s’apprécie vraiment dans la vie est ce qui a coûté le plus d’efforts. » « (…) nous n’avons encore pas assimilé dans nos têtes ce mécanisme à travers lequel on arrive à faire des choses par volonté et non parce que « c’est comme ça » ou parce que « je dois le faire » ».
« Seule la volonté nous pousse à nous prendre en main, nous permet de ne pas devenir des assistés et nous amène à nous demander « Que puis-je faire ? » »
(à suivre)
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