Dans cette maison
Un rêve enveloppé d’une peau d’orange
s’est installé sur un tapis ancien
Une page de Chine ou de Perse
Dans cette maison
La lumière d’une nuit blanche
A joué de la musique
Des statuettes d’un temps aveugle
Se sont mises à danser
Dans cette maison
Un poisson d’argent
A mangé la poussière
Puis s’est rangé sur une étagère
Entre deux manuscrits,
A côté d’un miroir vénitien
Les murs se regardent dans le lent passage des jours
Le rêve descend les marches du temps
Une voix d’Orient habite le silence
Et sort un soir de fête
Caresser la mémoire des vestiges émus
Casablanca, avril 1994 (extrait de Les pierres du Temps)
Poesie