Magazine Journal intime

Cher confrère, je te laisse démêler le vrai du faux chez cette patiente.

Publié le 28 janvier 2016 par Galatai @Galatee

Il y est noté que je retourne en dialyse suite à une pyélonéphrite.

Que la patiente semble avoir un contexte familial délicat et une histoire médicale compliquée.

Le compte-rendu finit par ceci: " Cher confrère, je te laisse démêler le vrai du faux chez cette patiente".

Je pense qu'un coup de poignard m'aurait fait moins mal. Vraiment.

Au delà du fait que ce néphrologue est sorti de son rôle de soignant des reins;

Ce médecin m'a reçu, interrogé sur ma vie familiale pour évoquer un don vivant apparenté, je lui ai répondu, je lui ai confié une petite partie de ma vie. Je lui ai fait confiance.

En me jugeant, non seulement il remet en question une partie de ma vie dont il ne connait rien d'autre que ce que je lui en ai dis (c'est à dire pas grand chose) mais en plus il laisse entendre à ses confrères que je suis une menteuse.
Pour être confraternel, mes futurs soignants sont censés se fier à son avis et sont donc censés remettre en cause ma santé mentale et surtout pas le jugement du confrère.

En admettant que je lui ai menti, ça aurait pu être le cas, j'aurais eu besoin d'aide.

En admettant que n'ai pas menti, il discréditait mes futures relations avec les médecins qui allait me prendre en charge en dialyse et ailleurs.

Dans les 2 cas, il compromettait grandement les futures relations de soins.

En jugeant, il définissait la qualité des futurs soins à apporter.


Et surtout, en jugeant, il décidait ce que j'avais vécu, ou pas.


De là à expliquer la prise en charge déplorable de ma fin de greffe (dont je parlerais dans un prochain article) en plus d'être un dossier bis (patient greffé dans un autre CHU) il n'y a qu'un pas.

Cher confrère, je te laisse démêler le vrai du faux chez cette patiente.


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