La débâcle politicienne

Publié le 06 février 2016 par Observatoiredumensonge

  La débâcle politicienne  

Par Maxime Tandonnet

Depuis longtemps, j’observe le déclin de la vie politique nationale, le naufrage de l’intérêt général et du sens du bien commun.
Mais, franchement, sincèrement, je n’imaginais pas que l’on puisse en arriver à ce niveau.
Oui, la classe politique se déchire s’entretue sur un projet de révision constitutionnelle dont elle sait pertinemment qu’il est strictement inutile et sans le moindre intérêt pour le pays.
La bataille, non de principes, mais de postures fait rage.
Les grands mots imbéciles, une fois de plus, tombent comme à Gravelotte: « droite », « gauche », « Vichy »!
Ils s’étripent sur une déchéance de nationalité dont il est avéré qu’elle n’a strictement aucune utilité, aucun intérêt (elle existe déjà, et d’ailleurs l’immense majorité des djihadistes français ne sont pas concernés n’étant pas « bi nationaux »).
Et ils le savent! Ils le savent!
Pour la première fois de l’histoire, on traficote la Constitution par calcul politicien.
Pendant ce temps les drames s’accumulent dans l’oubli général, le chômage des jeunes ravage la France, le chaos progresse partout, l’effondrement industriel s’accélère, le vote extrémiste monte, l’Etat islamique progresse aux portes de l’Europe, la terreur se rapproche. Et après, que va-t-il se passer? Dans cinq mois, l’été, puis septembre, la campagne des présidentielles bat son plein jusqu’à mai 2017.
La grande farce continue.
Pendant ce temps, les Italiens travaillent et réforment leur pays. Pauvre France, trahie par sa classe politicienne, en incluant les extrêmes, pires que tout, qui fuit dans les limbes de la provocation, de la polémique, et de la manipulation, juste pour échapper au monde réel.
Et enfumer les Français. (L’illustration est un tableau de Monet intitulé la Débâcle!)

Maxime Tandonnet

Mes « ognons »

Une grande réforme de l’orthographe est en cours, passée plus ou moins inaperçue dans la tourmente de l’actualité.
Elle vise à une simplification et à aligner l’écriture de certains mots sur le langage oral.
Oignon, par exemple, s’écrira ognon, certains accents circonflexes disparaîtront (pas celui-ci…).
Les règles d’accord du participe passé doivent évoluer dans certains cas. Cette démarche, pour tout dire, me semble déplacée. Ce n’est pas que l’orthographe du français soit immuable et gravée dans le marbre à jamais, mais la logique sous-jacente à cette opération est inquiétante. Elle va dans le sens de la facilité, du renoncement, du nivellement. Elle semble dire: puisque les jeunes Français écrivent de moins en moins bien, la réalité orthographique doit se plier à la baisse du niveau.
Elle va dans le sens de l’affaiblissement de l’enseignement, la baisse des horaires, l’abandon du latin et du grec. Au-delà des aménagements ponctuels qu’elle prévoit, elle est porteuse d’un message: il est légitime d’écrire comme on parle. Elle encourage ainsi la médiocrité. Les mots ont une histoire; la grammaire une logique, un esprit, une formidable richesse intellectuelle. Personnellement, moi qui suis bien loin d’être irréprochable sur le plan de l’orthographe, je dois dire que l’enseignement de la grammaire, dans le primaire et au collège, est tout bêtement la formation qui m’a le plus apporté. La langue française est un trésor de précision, d’intelligence, de clarté, reconnu universellement.
La voie est ainsi ouverte à une soi-disant simplification de l’orthographe. Elle est rien d’autre en réalité qu’un pas en avant dans l’appauvrissement de la langue française qui risque de faire précédent et d’être suivi d’autres initiatives de ce genre. Elle me semble dès lors dangereuse et regrettable. [J’espère n’avoir pas fait de faute d’orthographe, pour une fois, dans ce billet…]

 Maxime Tandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***

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