Magazine Journal intime

Un + une

Publié le 08 février 2016 par Indiansamourai

Lors de mon récent passage en France on m’a emmenée voir un film sur… devinez… l’Inde ! C’est fou ça quand même, c’est comme quand on m’emmène manger indien… Genre je rentre quelques jours en France et je suis tellement accro au curry que je ne peux plus m’en passer ! Mais en fait ça n’a rien à voir je crois. Ca fait juste plaisir à mon compagnon de partager un bout d’Inde avec moi en mémoire aux bouts d’Inde partagés ensemble en Inde. Donc j’avale avec plaisir mes naans sans beurre (le gag, dans un restaurant indien tenu par des Sri-lankais à Paris, je demandai une fois un naan au beurre et ils faisaient pas. Au fromage oui  mais pas au beurre (voilà ce qui arrive quand tu vis trop longtemps en France). Et ben tu prends un naan et tu mets du beurre dessus ! ah les bronzés jte jure…).

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Et je vais au cinoche. Et là, jolie surprise ! Il s’agissait d’un film non pas sur l’Inde mais en Inde. C’était avant tout une histoire d’amour (et moi je kiffe les histoires d’amour) dont il se trouve qu’une bonne partie se passe au pays des sâdhus et des gurus, le film se concentrant en effet sur ces deux « témoins » de la spiritualité indienne (offrant force images de la Kumbh mela (le rassemblement des millions de sâdhus) et des câlins d’Amma (une guru du Kerala qui transforme les gens en les embrassant)). Si c’est cliché ? Je dirais « comment montrer l’Inde en un film d’une heure et demi sans cliché ? » C’est plutôt la version d’une étrangère en quête de spiritualité en Inde et le film te fait découvrir ce qui lui saurait donner de découvrir dans la vraie vie (et pas vraiment plus, à part si elle part dans une vraie longue quête). Non, décidément, j’ai trouvé la description de ces phénomènes juste et les images très belles.

J’ai pas trop compris la confusion entre Delhi et Bombay, le film faisant croire que toutes les scènes de la capitale se passent en fait à Mumbai, et trouvé un peu bizarre les plans de Udaipur se calquant sur le voyage au Kerala. Mais c’est du détail !

Pour résumer, ce film m’a donné envie de rentrer en Inde ! (envie qui se fait en général décroissante à mesure que les jours passent en France ;-) )

Et sur la pauvreté, qui reste LE « cliché » ultime, il n’est montré qu’une fois des SDF qui squattent au feu – et y en a pour de vrai des SDF qui squattent aux feux et j’ai trouvé le dialogue joli. Ça donne un truc comme :

  • L’étranger : Et eux, la vie, ils prennent ca comment ?
  • L’Indien : Et ben tu sais, pour eux il y a plusieurs vies. Cette vie c’est un brouillon, ils apprennent, pour la suivante.

(Evidemment c'est un peu léger, voire facile, (au moins dans un film réalisé par un Occidental) mais voilà, on pourra pas dire que y a des épanchements sans fin sur la misère.)


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