La fin de la crèche et le congé parental

Il y a quinze mois maintenant, je vous racontais à quel point mon coeur de Maman avait été torturé de laisser mon tout petit bébé de quatre mois à la crèche ( Le début de la vie sans Maman). J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps. Il était si petit.

Le temps est passé, et nous avons pris nos habitudes dans cette structure colorée. Petit Tigre s'est fait des copains que nous n'oublierons pas, comme Louise ou encore Loeiza. Je me suis beaucoup attachée à certaines auxiliaires de puériculture ou certaines aides éducatrices, parce que le courant passait bien. C'était ma petite habitude de discuter de tout et de rien le matin et le soir avec ces personnes qui s'occupent de mon grand bébé.

Il y a appris tellement en collectivité. Les chansons, les bruits des animaux, les parties du corps, ou encore le langage des signes pour bébé. Il aime vraiment cette dernière activité, et c'est une grande fierté. Evidemment, il n'y a pas que du positif. Nous avons eu le droit à de nombreuses bronchiolites, de la gastro, des conjonctivites. Nous nous sommes aussi agacés de voir qu'il dormait après 17h, ce qui rendait impossible un coucher serein. Bref, c'était sa petite vie en collectivité.

Oui mais voilà. Il a quitté définitivement la crèche vendredi dernier. Il a dit aurevoir à ces personnes qui l'ont accompagnées depuis ses premiers mois. C'était touchant de les voir si tristes. Il a dit aurevoir à ses copains et à ses copines, sans vraiment se rendre compte qu'ils ne les verraient plus. Evidemment, c'est encore une fois Maman la plus perturbée dans l'affaire. Il est parti de la crèche car nous avons quitté la communauté de commune en Décembre et que c'est une clause pour y rester, mais aussi parce que j'envisage de prendre un congé parental pour m'occuper de mes deux " dix-huit-mois-d'écart ".

Je sais qu'il y aura sans aucun doute des moments où la vie professionnelle me manquera, ces moments avec les collègues, les échanges, la vie de l'entreprise, les différents projets mais je pense que cela ne peut être que bénéfique sur le plan familial et dans l'intérêt des enfants.

S'arrêter pour les élever, pour les éduquer. S'arrêter pour profiter d'eux, profiter de leur petite enfance. S'arrêter pour faciliter la vie de famille et éviter une course permanente. S'arrêter pour vivre à leur rythme, les laisser dormir tant qu'ils en ont besoin, jouer et rire ensemble. S'arrêter pour regarder leur complicité naître et grandir.