Magazine Journal intime

Les foulards à la Calamity Jane

Publié le 12 juin 2008 par Gilles Poirier

-28m d’altitude, c’est l’altitude moyenne de la mer Caspienne, je dis bien moyenne, car cela dépend beaucoup de l’état des fleuves comme la Volga qui se jettent dans cette mer fermée et entre autre des années de sécheresse ou de pluies. Il arrive que le niveau de la mer fluctue de plusieurs mètres d’une année sur l’autre et c’est peut être la raison pour laquelle on ne peut pas en atteindre le bord. Il n’y a en tout cas aucune route d’accès dans les environs sauf quelques pistes fermées ou interdites et il est trop dangereux de s’aventurer à pied dans la nature à cause des nombreux serpents et scorpions qui pourraient surgir, même si je n’en ai pas vu un seul depuis que je suis ici. Je ne pourrais donc pas profiter de cette journée libre pour aller me baigner au bord de la mer, que je n’ai toujours pas vu d’ailleurs. Cette journée libre ? Mais on est jeudi ? Oui, mais sur le site, ils mettent les installations en gaz et donc tous les permis de travail ont été suspendus et nous avons été enjoint par sécurité de rester au village, ce qui semble convenir à tout le monde sauf bien sûr, ceux qui sont concernés par les opérations de mise en gaz et qui vont devoir trimer toute la journée sous les 40°C à l’ombre qu’il fait en ce moment. Remarque, ca ne me changera pas réellement, car ca fait déjà trois jours que j’attends faute de permis de travail, j’ai attendu les deux premiers jours sur le site en m’occupant tant bien que mal et en rentrant en milieu d’après midi et maintenant au village ou je vais enfin pouvoir faire une bonne sieste et une grasse matinée, le luxe. Les anglais vont pouvoir se faire rôtir torse nu en s’imbibant de bière, les russes se contenteront de s’imbiber leur boisson favorite et les philippins continuerons à porter leur foulard sur la tête afin de se protéger du soleil et de surtout ne pas bronzer car pour eux, c’est synonyme de pauvreté et misère (d’ailleurs c’est comme cela qu’on les reconnait sur tous les sites, avec les foulards à la Calamity Jane).La mise en gaz des installations signifie également la fin des opérations d’installation du site et le départ de beaucoup d’ouvriers, dont les philippins d’ailleurs, et seules les personnes concernées par la suite des opérations vont rester sur site comme l’exploitant bien sûr et ceux qui terminent le démarrage comme nous, quoique, je ne pense pas voir le démarrage de ce compresseur. J’ai fait tous les essais avant le démarrage, mais il me manquait justement le gaz pour pouvoir démarrer et comme ca prend plusieurs jours avant de pouvoir avoir tout ce qu’il faut, je serai parti avant. Mais après tout, il faut bien laisser un peu de travail à mon remplaçant, quant à moi, la fin approche, et je vous assure que je ne serai pas le dernier dans les « starting blocks ».


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