Par Jean-Marie Pieri
Chapitre 17
LA VALSE DES CRETINS
Quelle nouveauté cette Saint-Valentin 2016 des politiques énamourés d’eux-même, ce remaniement merveilleux d’un gouvernement qui essore les talents plus blanc que blanc nous laisse sans voix, la machine à laver les taches (avec ou sans accent circonflexe?) fonctionne à pleins tambours!
Un zeste de vertitude s’imposait au manège des apparences, quelle gratitude dans ce loto-bobo pour ringards mal-placés, les remords de conscience aussi, mais rien ne vaut un bon maroquin bien juteux, même si c’est un strapontin de service, ça rapporte son pesant de ducats et le cumul aussi, vive la gamelle écolo!
C’est pas fini: entre les flons-flons et les trompettes on admire le retour du grand blond aux affaires en remplacement de l’ectoplasme, amoureux de son nombril, amoureux de son profil aquilin dans les vitrines, comment résister aux fastes de la république, l’or des palais chasse tous les scrupules: fantasme ou phantasme allez savoir j’opte pour nénuphar!
Les autres sont maintenus en fonction dans leur ensemble si imparfait soit-il : l’agriculture oui (tout va bien un coup de menton aux manants et hop ça roule), la culture que nenni (pas satisfaisant le petit bouquet de fleurs fanées remplacé) le travail et son chômage en voie d’inversion, on attend un grand feu d’artifice (des artifices) pour un demain qui (dé)chante, la santé ça va? Bof, allo docteur c’est la noiraude: « j’ai la rate qui s’dilate »… (de rire).
Le panorama ne serait pas complet si on oubliait de mentionner les vieilles lunes poussives du social-radicalisme que l’on ressort des cartons d’emballage poussièreux pour célébrer le renouveau, honneur aux anciens qui prônent la sagesse et la vertu!
Bref, la pilule rose est dure à avaler pour le peuple assommé de taxes, d’impôts, de règlements absurdes (voir les délicieuses caricatures socialo-communistes sur le sujet de l’exploitation de l’homme par l’homme par l’abominable capitalisme), en fait on ne sait plus qui est quoi et à quel saint laïque se vouer dans la vénérable confrérie des socialistes disparus.
Heureusement il y a findus, pardon immodium, même si risque de constipation récurrente chez des politiques bouchés à l’émeri qui se soucient du transfert d’autrui comme de leur première culotte (poche?), mais c’est une histoire de fond(s) ou de fondement!
Faisons fi de l’idéologie agressive des extrêmes qui se rejoignent dans leurs méthodes si préjudiciables et hostiles au bon sens; ils présentent tous un schéma de fonctionnement identique: soit groupuscules violents, sectes de bric et de broc, soit tribune de foire le populisme est une maladie loin d’être infantile, une tentation suicidaire qui reste imperméable à la raison!
En ce qui concerne l’opposition républicaine dont la vocation est de s’opposer démocratiquement on ne sait pas trop comment elle fonctionne, ni ce à quoi elle s’oppose réellement. Elle offre un exemple pitoyable de faiblesse, tableau de divisions et de luttes internes, la cacophonie de droite ressemble étrangement aux incohérences de la gauche d’où désarroi, trouble et confusion des genres!
Le bal des prétendants à l’alternance suscite raillerie et mécontentement du peuple n’accepte plus d’être représenté par une oligarchie déconnectée et égoïste, le citoyen avisé souhaite une société juste et impartiale et la défense honnête de ses intérêts vitaux et non la poursuite d’un maquignonnage des copains et des coquins!
On ne peut rénover la politique avec des vieillards cacochymes, enkystés dans le circuit depuis des lustres, ces profiteurs de la bonté publique élus et cumulards impénitents (Sénat, Assemblée Nationale) doivent partir et céder la place si prestigieuse soit-elle! Assez de ces frelons haïssables qui pillent l’institution!
Le souffle de la démocratie se perd dans les sables du désert, triste illusion ou mirage offerts en pâture. Parodie de l’exécutif cynique, manipulation politicienne, népotisme et traffic d’influence; la prétention et l’arrogance d’une élite auto-proclamée rappellent le cauchemar des pays totalitaires corrompus qui occultent la raison et l’idée de progrès, ces imposteurs détournent tous les pouvoirs à leur profit exclusif, prétextent de servir l’Etat tout en n’oubliant jamais de se servir!
La valse des crétins se poursuit dans la plus parfaite indifférence!
A suivre
Jean-Marie Pieri
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***