L’abêtissement médiatique
Par Maxime Tandonnet
Ce matin, un super-évènement fait la une de toutes les radios. Un joueur de foot de PSG, Serge Aurier, a insulté sur Internet son entraîneur Laurent Blanc, et l’a traité de « chiotte ».
L’emballement est en cours.
La crise d’hystérie bat son plein. On ne parle que de cela. L’homme est privé du prochain match.
Silence, pas un mot sur les bombardements d’Alep, les dizaines de milliers de réfugiés qui fuient, sur l’intervention de la Turquie contre les Kurdes, et l’opération au sol en préparation de l’Arabie Saoudite, bref, les prémices peut-être d’une troisième guerre mondiale. Motus. J’ai beau zapper d’une chaîne à l’autre, je retombe sur ce fameux Serge Aurier, l’anti-héros du jour.
Maxime Tandonnet
Pour une pétition nationale?
C’est curieux, partout, dans tous les milieux, toutes les régions, toutes les sensibilités, sans exception, j’entends partout le même discours: celui d’une profonde défiance envers la classe politique nationale et médiatisée actuelle, de l’extrême droite à l’extrême gauche, le sentiment que les politiciens nationaux et médiatisés sont obnubilés par leurs intérêts personnels, obsessions narcissiques, préservation de leurs privilèges, au détriment de l’intérêt général.
Ils sont les seuls à ne pas s’en rendre compte… Je ne parle pas bien entendu des autres, tous les autres, parlementaires, élus locaux, qui oeuvrent discrètement comme ils le peuvent au bien commun. Les Français, quand j’en parle, à droite et à gauche, sont en outre d’accord sur les solutions de bon sens pour sortir du marasme.
A cet égard, on peut rêver, retourner la question dans tous les sens, 2017 quoi qu’il arrive, ne changera pas grand chose, un peu sans doute, le temps d’un état de grâce, avant le grand retour de la morosité. D’où l’idée qui me vient d’une pétition nationale, très simple, reprenant ce que j’entends partout:
1)-retour au septennat présidentiel non renouvelable;
2)-gouvernement du pays par le Premier ministre et des ministres responsables devant le Parlement;
3)-limitation dans le temps de la possibilité de renouveler un mandat parlementaire (deux renouvellements consécutifs maximum);
4)-obligation de démissionner de la fonction publique d’un fonctionnaire élu après cinq ans;
5)-soumettre à référendum tout changement constitutionnel ou transfert de compétence à Bruxelles;
6)-lancement d’un débat sur une réforme profonde de l’Union européenne;
7)-inéligibilité à vie en cas de condamnation devenue définitive pour corruption;
8)-référendum d’initiative populaire local ou national facilité;
9)-principe d’impartialité absolue du service public de l’audiovisuel;
10)-renforcement de la démocratie locale pour rapprocher les citoyens des lieux de décisions,
11)-création d’un « observatoire de la vérité« , composé d’un conseil scientifique impartial et indépendant et d’un panel de citoyens tirés au sort, chargé de dénoncer les manipulations et dissimulations de tout pouvoir politique (sur le modèle d’un comité d’éthique).
Seule une mobilisation patriotique massive serait de nature à changer la vie politique française.
Mais les ressorts en sont-ils présents?
Maxime Tandonnet
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***