Le doute m’envahit
Par Ella Kelian
Aujourd’hui, j’ai petit déjeuné avec Bruno Le Maire….
Bruno Le Maire, la mémoire bloquée dans son grille pain, vient de bon matin expliquer chez Bourdin qu’il en a assez du paysage politique, constitué de hauts fonctionnaires qui finissent systématiquement en politique à cumuler tous les mandats existants et qui passent par tous les étages de la politique au fil des ans….
Pendant que je beurre ma tartine, lui, étale ses théories sur l’agriculture en expliquant qu’on peut tout y changer….
Et au moment, où j’allais saisir la confiture, il me colle une réplique 100 % aspartame, en se jugeant » trop intelligent pour réussir « …
Alors , la gorge nouée par un tel discours, je décide de me servir un peu de café….
Et là, stupeur, mon café était torréfié par des régressifs, et au-lieu de me prédire l’avenir, je lis le passé dans le marc de café….
Dans le fond de mon mug » Les Républicains 2017 avec 72 candidats » , apparaît le parcours de Bruno Le Maire:
– Haut fonctionnaire
– Conseiller spécial
– Directeur de cabinet de Villepin
– Député de l’Eure.
-Secrétaire d’État aux Affaires Européennes
– Ministre de l’Agriculture
– Député
– Candidat à la Présidence de l’UMP
Le doute m’envahit, mais alors qui sont donc pour lui, ces fameux hauts fonctionnaires qui occupent toutes les fonctions successives en politique ?
Je reprends un peu de café, vais-je y voir Bruno Le Maire, l’oreille coupée, serait-il le Van Gogh de la politique ?
Venait-il de nous livrer un magnifique autoportrait ?
A ce moment là, le téléphone interrompt ma réflexion:
» Allo, Ella, t’as vu ce saltimbanque de BLM expliquer qu’ après 20 ans de politique, il vient juste de naître ? »
J’en renverse mon café, Le Maire n’était donc pas un artiste maudit de la politique mais un usurpateur, comment puis-je être aussi naïve avant d’avoir pris mon premier café ?
Le doute m’envahit…
Ella Kelian
Ella Kelian est chroniqueuse et humoriste.
Du même auteur : A Toi Cher Nicolas et Il s’appelait…
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***