Et si Donald Trump devenait le 45 ème Président des Etats-Unis d'Amérique...
Bien " qu'excommunié " par le Pape François- mais que diable le Saint- Père est-il allé faire dans cette galère ? - qui lui a dénié la qualité de Chrétien pour ses propositions ultra-radicales sur l'Islam et l'immigration, le milliardaire excentrique, après sa victoire aux primaires de Caroline du Sud, semble prendre à contre-pied tout " l'establishment " américain y compris les pontes de son propre camp. Son franc- parler et son mépris affiché sans ménagement pour la classe politique attirent à lui des masses d'électeurs malgré les condamnations fusant de toutes parts.
Est-ce un hasard si, de l'autre côté de l'échiquier, le vétéran Bernie Sanders, extrémiste gauchiste à faire pâlir Mélenchon et Besancenot, damne le pion à l'ex- Première Dame, Hilary Clinton, ancienne ministre d'Obama, pourtant présentée comme la grande favorite chez les Démocrates ?
De part et d'autre, il semblerait que se manifeste de la sorte un rejet fort de la classe politique traditionnelle discréditée par l'opacité d'un système dont l'électeur de base sait désormais qu'il n'est qu'un moyen au service d'intérêts éloignés de ses préoccupations. Une analyse qui peut sans doute se transposer à d'autres pays et, récents résultats électoraux à l'appui, à notre France bien-aimée.
Impossible de dire aujourd'hui, alors que la longue course des " caucus " vient seulement de démarrer, si cette tendance va s'intensifier ou se déliter. Une première heure de vérité sonnera le 1° mars prochain, " le Super Tuesday ", avec les scrutins organisés pour les deux partis dans 11 Etats de l'Union. Un véritable sondage, grandeur nature, qui reflétera une image plus réelle de l'état de l'opinion. D'ores et déjà, de part et d'autre, les retraits de candidats laminés par les premiers votes sont enregistrés. Le plus remarqué, celui de Jeb Bush, fils et frère des anciens Présidents. La fin d'une saga familiale...
Alors, simple feu de paille où incendie ravageur ? Révolte ou révolution ? Attendre et voir...
Tant mieux pour nos amis Tahitiens, Wallisiens et Futuniens...Une visite officielle du Chef de l'Etat constitue, pour les habitants des territoires ultra-marins de la République, un événement rare à connotation symbolique forte. Elle conforte la notion d'appartenance, au-delà des spécificités culturelles et des éloignements géographiques, à l'ensemble national et elle contribue à affirmer, aux yeux de la communauté internationale, l'universalité de la France présente partout dans le Monde et riche de la diversité des populations qui composent son peuple. Elle permet aussi, et ce n'est pas négligeable, d'obtenir de nouvelles interventions locales de l'Etat, toujours importantes pour l'amélioration du cadre du mieux vivre ensemble.
Mais.... car il y a toujours un mais. Sans mésestimer les contraintes lourdes de l'organisation des voyages officiels à prévoir longtemps à l'avance, ce long et lointain déplacement hors de Métropole, dans un contexte national aussi dégradé, dans une situation économique et sociale gravement compromise, dans une conjoncture internationale tellement alarmante, apparait un peu décalé par rapport aux pesantes réalités du présent.
Le Président sortant, qui a réaffirmé sur les ondes qu'il ne serait pas candidat si cette satanée courbe du chômage ne s'inversait pas (on peut plaindre le communicant à l'origine de cette " géniale " métaphore électoraliste) s'est-il mis en roue libre jusqu'à la fin de son mandat ? Ou au contraire et plus probablement, avec la pugnacité et l'optimisme qui le caractérisent, est-il déterminé à aller chercher les suffrages avec les dents partout, sur tout le territoire de la République, y compris là où les potentiels électoraux sont plus faibles qu'ailleurs ?
Nul doute que cette question tourne en boucle dans les esprits de tous ceux, à Gauche, à l'affut de tout signe susceptible de changer la donne dans leur camp. La nouvelle fronde en gestation dans la majorité socialiste contre la modification du Code du Travail, les appels de plus en plus insistants pour l'organisation d'une primaire, ouvrent le champ à toutes les options possibles et imaginables.
Sans perdre de vue que le tacticien en chef qui règne à l'Elysée garde en main tous les fils de l'intrigue et reste donc le seul maitre de son dénouement.
Le point de non-retour...La tribune au vitriol publiée dans " Le Monde " par Martine Aubry et, entre autres, Benoit Hamon, Daniel Cohn-Bendit et l'économiste Thomas Piketty, suivie des commentaires peu amènes de la " mère des 35 heures " dans les médias sur le couple exécutif Hollande- Valls, semble marquer le point de rupture définitif au sein de cette mouvance socialiste toujours en guerre contre elle- même quand elle arrive au pouvoir. L'échec de Lionel Jospin à l'élection présidentielle de 2002, battu par son propre camp, en est l'illustration la plus emblématique.
La Gauche Française souffre de n'avoir pas fait, comme l'ensemble de ses homologues européennes, l'aggiornamento indispensable pour exister dans le monde nouveau issu de la fin des " 30 glorieuses " et de la chute du Mur de Berlin. Il lui a manqué un Tony Blair, un Gérard Schroeder, un Mattéo Renzi, pour mettre à jour une idéologie poussiéreuse, archaïque, inadaptée à l'évolution de nos sociétés et de l'environnement international. Que Martine Aubry prétende incarner le socialisme moderne et progressiste donne une idée de l'aveuglement des tenants toujours convaincus de la lutte des classes et de l'avènement du Grand Soir.
Concrètement, les uns et les autres, conservateurs et réformistes, semblent avoir brulé leurs vaisseaux. Sans doute, à 15 mois de l'élection présidentielle, la plus mauvaise nouvelle pour François Hollande qui doit désormais envisager sérieusement une candidature socialiste contre lui. Sauf à se déjuger totalement sur les gros dossiers qui font débats, code du travail, déchéance de nationalité, et à désavouer son Premier Ministre, on ne voit pas comment il pourrait réparer la fracture.
Une nouvelle donne qui dessine, à l'échéance de 2017, une tout autre perspective. Elle ouvre sans doute la voie à la constitution, après la présidentielle, de ce vaste rassemblement social-démocrate, centriste, droite modérée, allant de Juppé à Valls en passant par Macron, Bayrou et Raffarin, sorte d'union sacrée que beaucoup appellent de leurs vœux pour faire face aux périls de l'heure. Reste à en convaincre les citoyens. Vaste programme...
L'Aigre Doux
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