Un point c’est tout. n°41, 28/02/2016

Publié le 28 février 2016 par Legraoully @LeGraoullyOff

Point noir : « On veut faire la révolution ! – Mais vous êtes fous, le gouvernement et le patronat ne marcheront jamais ! » Ce dialogue entre un délégué syndical et sa base, imaginé (?) en mai 68 par le regretté Wolinski, illustre toujours aussi parfaitement la manque totale d’audace et d’imagination des syndicats, totalement impuissants à encourager les gens à se syndiquer et qui, pour faire face à la baisse des inscriptions, ne savent que pleurnicher ou, pire, recourir à des procédés profondément malhonnêtes et anti-démocratiques. Par exemple : d’ici peu, il y aura des élections internes à l’Université de Bretagne Occidentale, où j’ai fait mes études, et j’ai appris cette semaine que, sur les listes de l’UNEF et l’UNI, des étudiants ont été inscrits en position éligible…malgré eux ! Traduction : les syndicats étant incapables de représenter les étudiants, ils forcent les étudiants à représenter les syndicats ! Je croyais que ces méthodes étaient l’apanage du Front National ; un inspirateur pareil n’honore pas ! C’est d’autant plus grave qu’on ne peut pas retirer des listes ces étudiants, candidats malgré eux, qui risquent donc d’être élus à des postes-clés pour le fonctionnement de l’université sans en avoir seulement jamais eu la motivation ! Ils sont en droit de traîner l’affaire devant les tribunaux : bonjour l’image de l’Université !

Point de croix de Lorraine : Le Maire ? Fillon ? Sarkozy ? Juppé ? Je devrais rire de voir l’UMP… Pardon, les Républicains… Pardon, la droite… Oui, mais le PS… Enfin, bref, je devrai rire de les voir se lancer dans des primaires cinq ans après s’être tant gaussés des primaires du PS ! Seulement, je n’arrive pas à en rire pour deux raison : premièrement parce que je sais que si l’un de ces trous du cul poudrés arrive au second tour face à Marine Le Pen, je voterai pour lui parce que… Parce que j’ai la trouille, oui, j’avoue : j’aurai 28 ans au moment des prochaines présidentielles, c’est encore un peu jeune pour mourir. Deuxièmement, ce genre de « combat des chefs » est souvent profitable à un parti politique : les requins se battent entre eux un bon coup et puis, une fois que le plus fort a gagné, tous les autres poissons le suivent sans rechigner. Ces bisbilles auront peut-être terni l’image de l’opposition mais comme les électeurs n’ont aucune mémoire, ce ne sera qu’un mauvais moment à passer qui n’empêchera pas, à terme, le candidat désigné d’être élu. Cela dit, vivement que Juppé soit président qu’on puisse se remettre à aimer la gauche !

Point final : J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir été bref cette semaine, mais j’ai passé un excellent week-end : un vernissage avec ma meilleure ami devant l’éternel et sa petite bande puis, pour l’anniversaire d’une très bonne copine, une escapade au Conquet qui me conforte dans l’idée que le plus bel endroit de la Terre n’est pas, quoi qu’en dise, la pub, le ciel mais bien la Bretagne ! Seule fausse note : comme ce n’est pas moi qui choisis les programmes à la maison, au lieu de la cérémonie des Césars, j’ai dû me taper France-Galles ! Je relativise en question qu’il s’agissait bien du match de Rugby et non pas de la chanteuse : dans ce dernier cas, j’aurai appelé Amnesty pour torture mentale ! Dommage quand même, j’aurai bien aimé regarder la cérémonie, au moins pour les pitreries de Florence Foresti qui me font bien rire – oui, j’ai un goût de chiottes et je vous emmerde. Sorti de ça, aujourd’hui, je ne suis qu’amour, pas moyen d’être plus acerbe que ça, désolé. Un point, c’est tout.

Soria Zeroual, vedette de « Fatima,’ césar du meilleur film. ShareShare on Tumblr