C’est d’ailleurs la question que je me suis posée chaque jour du Salon du livre de l’Outaouais. Il faut croire que d’autres ont moins hésité que moi puisque le Salon a connu une augmentation de 12 % ai-je lu.
Donc jeudi, je devais participer à une Table ronde ainée par Catherine Voyer-Léger. Les yeux rivés entre l’application Meteo media/horaire et la route 323 qui passe en avant de chez moi, pendant tout l’avant-midi, j’ai finalement décidé de rester chez moi. À quarante ans, je n’aurais même pas regardé la météo, j’aurais foncé. Mais voilà, je ne les ai plus. Je ne regrette pas. D’autant que j’ai appris que l’animation avait été coupée de six minutes!
Reste le samedi et dimanche. Finissons-en avec la température que je termine ce billet sur le véritable intérêt du Salon du livre. Samedi, belle route sèche, aller-retour. Dimanche, petite neige à l’aller qui restait au sol, ralentissement et prudence, mais j’étais en sens inverse du trafic, les gens montaient à Tremblant, je descendais à Gatineau. Au retour, malgré les alertes en rouge de Meteomedia, et malgré que c’était l’inquiétude de bien des auteurs, il ne neigeait ni ne verglaçait, la chaussée était mouillée, besoin de bons essuie-glace et de lave-glace. Sans plus. Encore une fois, j’ai pensé à mes quarante ans quand ces questions bassement pratiques ne me dérangeaient pas, ne troublaient pas mon travail ni mes loisirs. Ou si peu. Ou moins longtemps.
Alors ce Salon? Tu as aimé ou non? Oui bien sûr. Comment une auteure doublée d’une lectrice pourrait ne pas aimer. C’est le seul que je fréquente, je ne vais pas bouder mon plaisir ou commencer à lui trouver des défauts, des lacunes. J’y allais parce que mon roman Les têtes bouclées a paru en octobre. Donc le présenter à qui ne le connait pas déjà, au stand de Vents d’Ouest et au stand de l’Association des auteurs de l’Outaouais. Côté lecteurs, ce fut assez tranquille. Plusieurs regardent, certains s’avancent, quelques-uns lisent l’affichette, quelques autres lisent la quatrième de couverture et quelques rares encore m’ont posé des questions. Une seule vente à un monsieur à qui j’avais donné rendez-vous pour une tout autre raison.
Donc si j’ai aimé le Salon, ce n’est pas pour les ventes.
C’est pour les livres. J’avais aimé son Détails et Dédales alors je me suis procuré son Désordre et désirs. J’ai commencé à le lire, j’aime beaucoup : des courts billets qui viennent d’un ex-blogue qui parlent de sujets qui m’intéressent, qui me touchent. J’aurais bien voulu acheter L’amie prodigieuse et la suite Le nouveau nom, d’Elena Ferrante, mais un peu trop dispendieux pour mon portefeuille. Le premier est en livre de poche, mais il n’y en avait plus au Salon et le second vient tout juste de paraître. En attendant, j’ai téléchargé la version numérique disponible à pretnumerique.ca. Mais il y a de ces livres que je veux version papier et plus que trois semaines. J’ai noté aussi quelques titres pour de prochains emprunts à la bibliothèque.
Et dernier tour de piste : j’ai posé plusieurs questions pour un projet à venir qui, je l’espère, verra le jour en 2016.
Livre d'Isabelle Lauzon>>>
(photo de l'auteure qui a l'air bien heureuse de voir Isabelle Lauzon)