Je me suis posée la question à nouveau cette semaine, dois je reprendre le travail sachant que je n'ai pas encore posté mon courrier de demande de congé parental, ou dois-je rester avec mes enfants. Un entretien téléphonique avec ma hiérarchie m'a fait hésiter.
Plus j'y repense à tête reposée, plus je trouve cette question absurde. N'empêche que je me suis encore remué les méninges, poser le pour et le contre, enquiquiner Monsieur B. pour qu'on refasse encore le point, encore une fois.
Il y a des jours où je me dis que je serai mieux au travail, et en général, ce sont des jours où le sommeil me manque cruellement et la patience avec. Il faut dire que ce petit bonhomme de dix neuf mois demande énormément d'attention et d'énergie. Ma Petite Panthère est encore sur un rythme de nourrisson, elle dort énormément. Ces jours là, je pense à mes collègues et à toute cette petite vie d'entreprise, les pauses cafés, les déjeuners, les réunions, le côté social en fait... et j'en oublie aussi tous les inconvénients comme le stress, la pression commerciale et puis la demande de la clientèle. J'oublie aussi les bronchiolites, gastro et autres maladies infantiles qui feront des journées enfants malades un calvaire en organisation de travail, sans omettre les méchantes remarques de certains supérieurs. Rappelez-vous, je vous en avais parler dans un article sur les préjugés.
J'oublie aussi que si je retourne au bureau, je devrais me lever vers 6 heures pour préparer tout mon petit monde, que nous allons courir partout et presser les enfants alors qu'ils n'y sont pour rien. Ils n'ont pas la notion du temps et c'est tant mieux pour eux. J'oublie que nous ne serons jamais à la maison avant 19H30, et que nous coucherons les enfants pour 20H30. Grosso modo, nous les aurons pressés le matin, et à peine vus le soir. Je mets dans un coin de ma tête que les bacs à linge déborderont et qu'ils n'iront pas tous seuls dans la machine à laver. Evidemment, comme mes enfants se seront réveillés dans la nuit, j'oublie que je ne pourrais pas faire une sieste dans mon bureau.
Lorsque je fais le pour et le contre, le constat est sans équivoque. Vivre au rythme des enfants, les voir s'épanouir et grandir chaque jour, essayer de les faire progresser soi même et ne pas se soucier d'une éventuelle nounou. Lorsque nous sommes entrés en PMA, notre vision de la parentalité a complètement changée. Je me suis souvent répétée pendant le parcours que je préférerai encore arrêter de travailler que de confier mon bébé à une assistante maternelle, par pure jalousie et égoïsme. Rester avec eux à la maison, c'est aussi pouvoir les emmener à tous les rendez-vous médicaux sans empiéter sur les jours en famille, mais aussi les emmener à des activités extérieures, à la médiathèque, au parc...C'est aussi imaginer tout plein d'activité pour eux et avec eux, au quotidien.
Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir arrêter mon activité professionnelle pour m'occuper de mes bébés, de mettre pause, et le comble, c'est que je me pose trop de questions alors que le tableau est idyllique.