Les trois « V »

  Les trois « V »  

Par Maxime Tandonnet

Que mes contradicteurs soient remerciés car hélas, je ne demande qu’à avoir tort et me tromper, en tout, du début à la fin!
Si l’histoire du XXIe siècle suit une logique linéaire, comme les années 1920 et 1930 ont conduit à l’apocalypse, que bien peu d’esprits avaient anticipée, les années 2010 et 2020 dans le même aveuglement général, mèneront à un cataclysme tout aussi effroyable sinon pire.
Sous la pression de l’explosion démographique, de la misère, des famines, du désœuvrement, du fanatisme islamiste, des génocides, des guerres d’extermination, nous allons probablement vers une déstabilisation générale du Moyen-Orient, d’une partie de l’Asie, du Pakistan, et de l’Afrique dans son ensemble, de vastes mouvements de populations vers l’Europe, une généralisation du chaos, de la violence meurtrière et djihadiste, dont nous avons connu les prémices en 2015.
La classe politico-médiatique française, de l’extrême gauche à l’extrême droite incluses, ne cesse de fuir la réalité en s’enivrant dans l’esbroufe et la démence narcissique mais ce phénomène ne touche pas que la France, à en juger par la faillite de Mme Merkel.
Mes propos n’ont rien de pessimiste.
Je ne fais qu’essayer d’ouvrir les yeux et vois en 2015 non pas un accident de l’histoire, mais le commencement d’un processus, ou plutôt son accélération. L’histoire nous enseigne que dans les moments de péril, quand le sort d’un pays, d’un continent est en jeu, le salut ne peut venir que d’un petit groupe d’hommes neufs, les plus inattendus, qui sortent du néant et entraînent les autres.
Les trois « V » pourraient être leur signe de ralliement.
V de vision: il faut avoir le courage de lever les yeux et de regarder le monde tel qu’il se prépare.
V de vérité: il est interdit de tricher avec elle, de la manipuler ou de l’enfouir, tout doit être dit, révélé, sans peur ni tabou.
V de volonté, se fixer des objectifs et ne jamais faiblir, ne jamais reculer devant aucun obstacle, tant qu’ils ne sont pas atteints.
A mon humble niveau – hors des partis, des idéologies et des idolâtries – je ressens comme un frémissement, une prise de conscience, velléités de révolte, au sens noble du terme, celui de l’Homme révolté face à un destin inacceptable.

Il faut dire que « v » est aussi l’emblème de la victoire!

 Maxime Tandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***

L’intelligence de Bruno

A l’occasion d’un entretien avec une journaliste du Point, M. Bruno Lemaire aurait déclaré que son « intelligence était son gros handicap ».
Cette phrase – si elle a vraiment été prononcée – est fascinante par ce qu’elle nous dit de la politique d’aujourd’hui. Moi, je ne crois pas aux belles intelligences supérieures. Parfois dans la vie, des gens qui passent pour bêtes et incultes se révèlent infiniment plus lucides et clairvoyants que bien des êtres supposés géniaux, bardés de diplômes et gonflés de leurs succès. Non, je ne dis pas cela par démagogie, je le pense vraiment, pour l’avoir mille fois constaté. Et puis des lueurs d’intelligence nous éclairent parfois, et à d’autre moment, un brouillard opaque nous enveloppe. Tête bien pleine ou tête bien faite? Bref, l’intelligence est volatile, instable n’appartient à personne et surtout pas aux forts en thème. Elle est comme un feu follet insaisissable qui passe de l’un à l’autre, un jour tu as raison, tort le lendemain et l’intelligence d’un idiot vaut toujours mieux que la bêtise d’un génie. En revanche, la déclaration de M Lemaire est fascinante par ce qu’elle exprime du contentement de soi d’un petit milieu qui se pense au-dessus du commun des mortels, se contemple dans ce qu’il croit être le regard des autres, la sensation biaisée d’être admiré, magnifié, adulé. Le décalage entre l’image émerveillée de soi-même et le sentiment profond de la population, ses angoisses, son désespoir et sa souffrance, son indifférence aussi, donne le vertige. Et puis quand on voit l’état du pays en ce moment, on se dit qu’un soupçon de modestie, de la part de tous ceux qui ont exercé une responsabilité directe dans un gouvernement ou indirecte par une influence politique ou médiatique, serait un minimum…

Maxime Tandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***

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