Magazine Journal intime

Chimiquement pur

Publié le 14 juin 2008 par Audine
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Je sais pas vous mais moi, j’ai tendance à retenir les trucs bizarres qu’on me raconte – comme la lange grossit huit fois ce qu’elle ressent - plus facilement que des faits importants souvent de société – comme où sont les sunnites et où sont les chiites.

Dernièrement j’ai entendu dire qu’à l’hôpital de Montpellier, des enfants nés asexués seraient en observation. Ces enfants seraient de parents agriculteurs et la mère aurait inhalé des pesticides et voilà pourquoi. Ca pose beaucoup de problèmes non seulement pour donner les prénoms aux bébés, encore que là on peut se débrouiller avec Claude, Dominique, voire Pascal ou autre ruse, mais surtout pour prendre des décisions. Ainsi, m’a-t-on exposé, on ne sait pas vers où orienter la sexualisation : vers une fille ou vers un garçon ? Moi je dis que c’est plus simple en fille mais je ne suis pas docteur.

 

Bien sur du coup, je vous raconte ça sur un ton léger parce que c’est le genre d’info sur lesquelles je ne sais pas avoir de réaction – et en plus entre temps, j’ai recherché sur le Net et personne ne parle de bébé asexué.

Parfois, plus c’est gros et gore et plus je ris, y a un coté décalage avec le lacrymalement correct, alors j’en rajoute une couche.

Par exemple, quand je repense au Masque et la Plume où ils ont descendu en flèche le livre de Mazarine – que la honte s’abatte sur elle et sur sa descendance ! – à propos des bébés congelés, et qu’ils ont expliqué qu’il y avait un problème de rupture de la chaîne du froid, ça me fait rire.

 

Hier j’étais au Parc de la Roseraie de l’Haÿ les Roses avec ma mère.

On a croisé un bébé pas beau du tout qui avait une espèce de chapka. Avec ma mère, nous avons échangé des considérations sur le fait qu’il n’était pas beau. « Il a les joues sur le coté c’est pour ça » je lui dis. « En même temps, c’est à peu près normal » elle me fait remarquer, fine mouche. « Oui mais là, ça lui fait une tête rectangulaire mais avec le coté long horizontal, tu vois ? ». « Tu veux dire qu’il a les joues à la place des oreilles ? » Qu’elle me questionne déjà un peu hilare. « Oui voilà, il a les joues décollées ». « Faut dire, le bonnet n’arrange pas les choses » qu’elle tente de s’apitoyer. « Normale, c’est dur pour un bonnet de coller à une tête rectangulaire » je conclus.

C’était notre deuxième fou rire, celui d’avant était à propos de mariage imaginé en tenue d’après ski – pour passer l’alliance il faut des mitaines, pour embrasser la mariée, soulever la cagoule etc.

 

Après j’ai regardé la seconde partie de « the lost room » à la télé – ma mère m’a dit « ça m’intéresse pas tellement, je vais me coucher » - où il y a un œil de verre qui pulvérise ou guérit la matière suivant les intentions de son porteur - et j’ai lu avant de m’endormir « Echo Park » de Connelly, qui parle d’un tueur en série.

 

Le matin, un peu avant de me réveiller j’ai rêvé que j’étais poursuivie par des méchants et qu’ils voulaient faire une tractation avec moi.

J’avais une monture, qui était entre le chameau et le lama.

A un moment, les méchants arrivent et moi j’étais descendue de mon chameaulama, pour me cacher, alors ils sont repartis – ils devaient être tout déçus.

On était dans des petites rues de l’Haÿ les Roses, et je devais suivre quelqu’un, un homme, mais il disparaissait dans des rues. Avec le chameaulama, je suis allée voir et j’ai trouvé le chemin et je suis arrivée dans une ferme pour animaux chimiquement purs. C’était comme ça, je savais que c’était une ferme pour animaux chimiquement purs. D’ailleurs, y avait un lion, ça se voyait qu’il était chimiquement pur. Moi je me suis dit que mon chameaulama allait être très bien dans cette ferme.

On était quatre, l’homme que je devais suivre, un adolescent et je ne sais pas qui d’autre. Il y avait un lit à deux places et je me disais, qui va dormir où ? je voulais dormir dans le lit bien sur, mais je voulais choisir avec qui c'est-à-dire avec l’homme et pas les 2 autres.

En regardant par la fenêtre j’ai vu une forêt avec un chemin et des gens qui passaient sur ce chemin. C’était la Frontière de l’Aude. J’ai failli dire que mon chef est originaire de l’Aude mais je me suis retenue pour ne pas exagérer avec mon chef. Et puis après, j’ai émis l’idée qu’on pourrait passer la Frontière de l’Aude pour se cacher et qu’on ne nous retrouverait pas, c’est sur.

 

Et la sonnerie 2 de mon nouveau téléphone s’est fait entendre, j’avais un train à prendre.

 

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