Je vous ai parlé récemment de mon hésitation à reprendre le travail ou non à la suite de mon congé maternité qui prendra fin mi avril. L'hésitation est venue suite à une discussion avec les ressources humaines de mon entreprise et à une grande fatigue à gérer les deux enfants tout de suite après l'accouchement.
Vendredi dernier, j'étais donc convoquée au siège du département voisin. En effet, j'ai fait ma demande de mutation au printemps dernier, dans le but de retourner dans notre ville natale. J'ai donc ressorti mes escarpins, et j'ai pris la route.
Arrivée là-bas, j'ai attendu que l'on vienne me chercher pour l'entretien, j'ai observé les collègues aller et venir dans les couloirs. Anxieux, pressés, certains ne lèvent même pas les yeux du sol, d'autres ne se disent même pas bonjour. L'entretien s'est déroulé sans encombre. Après ce rendez-vous, j'étais mitigée sur son contenu. Je devais prendre une décision sous 48 heures. J'ai ensuite filé rejoindre des collègues pour un pot de départ.
Cela faisait des mois que je ne les avais pas vu tous réunis. Evidemment, la soirée n'a parlé que de travail, de clients, de direction. Je suis partie depuis Septembre et je remarque que , désormais, j'ai un regard extérieur. Mes collègues n'ont fait que de se plaindre du bureau, du travail, de la conjoncture. Ils sont fatigués, stressés et ils n'arrivent même pas à décompresser en dehors des heures de travail.
Lorsque j'ai repris ma voiture pour rentrer à la maison, la décision était claire. Je reste m'occuper de mes enfants, de leur monde tout pastel, de leur innocence. Je rentre dans ma bulle pendant quelques temps et je cultive leur jardin d'enfance. Je m'adapte à leur rythme, j'oublie un peu les horloges, je les accompagne pour devenir grand et fort. Je dessine avec eux, je danse avec eux, j'attends impatiemment que papa rentre avec eux.
Je me consacre à ma petite famille, j'organise, je deviens manager d'unité familiale pour quelques temps.
Le reste, on verra plus tard.