Les Têtes Raides & Olivia Ruiz A Marseillette : Je Dis Banco!
Publié le 14 juin 2008 par Mélina Loupia
C'était le mois de février, je faisais le dos rond pour mon premier jour d'antenne.
Certes un départ différé puisque je venais avant tout m'écouter dans mes oreilles.
Et au fil du temps, mon corps et ma voix se sont unis au mêmes endroits et moment pour se donner rendez-vous une fois par semaine, le vendredi pour être plus précis.
Dans la matinée, aidée de mes deux acolytes, nous écumons toutes les bonnes adresses audoises et les places to be tout au long des week-ends qui rythment nos semaines, mois et années.
C'est que ça filoche.
Et hier matin, ce temps qui passe et je m'en fous s'est rappelé à mon premier souvenir de cette aventure que j'espère longue.
Mais revenons à nos flocons.
Alors que nous mangions à l'intérieur de La terrasse, et que dehors, la pluie hésitait à geler, Fan
me dit :
"Et dis-donc, au fait, le 14 juin, tu te réserves pas, t'es prise d'office.
-M'enfin, on se connaît à peine et voilà déjà que tu me files un rencard sans me ménager, je t'en prie, je t'en prie. De plus, nous ne nous voyons qu'une fois par semaine et même pas la nuit.
Nous ne faisons qu'échanger nos écuelles et nos tasses de café, de là à me prendre le 14 juin, je te trouve bien prétentieux.
-Wow, le 14 juin, Les Têtes Raides sont en concert à Marseillette, avec Olivia Ruiz en plus et encore. Alors je te préviens juste à l'avance que t'as tout intérêt à être là et donc, ne pas être prise ailleurs pour
un autre évènement.
-C'est exactement ce que je viens de dire et ne prétends-pas à mettre en cause ma mauvaise foi. Mais bon, le 14 juin, c'est loin.
-Que tu dis, tu verras que d'ici peu, tu seras surprise de manger à la terrasse de La Terrasse tout en parlant de comment on s'arrange pour demain pour le concert des Têtes Raides.
-Commande-nous donc un pichet de rouge supplémentaire, malgré le chauffage à fond, j'ai froid, je crois qu'on a un bel hiver qui s'annonce."
Un hiver qui n'a de réel que de nom, un printemps bien pourri comme l'ancien temps l'avait prévu et un début de juin plus que timide plus tard...
Vendredi 13 juin, attablés à la terrasse de La terrasse, à se dorer côté face sous le soleil de Marseillette, nous voilà à organiser le lendemain.
"Bon alors, vous serez là vers quelle heure?
-Copilote termine sa dure journée de labeur vers sept heures, le temps de nous ravaler la façade et donner les dernières recommandations aux enfants ainsi qu'à leurs nounous d'enfer, on sera là
vers huit heures, on mangera un bout sur la route et on s'appelle ok?
-Tu me passes un coup de fil quand vous arrivez, je sais pas vraiment où je serai.
-Ok, allez, on commande, j'ai faim et Marie m'a promis une lotte au vin rouge."
Je satisfais mes papilles, reprends la route vers mes obligations civiles et conjugales et fais griller du pain de mie aux enfants.
Alors que j'étalais bien comme il me l'avait demandé le Nutella sur la tranche dorée à Nicolas, qui avait trouvé que le dosage préconisé par Arnaud lui convenait également, ma mémoire
légendaire est remise en cause.
"Et le balafon de Fan?
-Quoi le balafon de Fan?
-Oué allez c'est bon j'ai compris, vous avez oublié.
-Oublié quoi?
-Tu sais, samedi dernier, quand on a tous mangé ensemble, Fan m'a promis son balafon et vous vous
étiez mis d'accord pour que tu le prennes dans Cariolette vendredi après ton agenda culturel de nos campagnes, maman.
-...Je me rappelle parfaitement en avoir discuté avec Fan à table, mais je t'avoue que ce matin, on a eu un léger contretemps, et même si ça nous a perturbés deux secondes et douze centièmes,
ça nous a suffit pour oublier de tenir nos promesses d'adultes.
-Et moi qui pensais en jouer ce soir et demain, pendant que vous serez TOUS LES DEUX AVEC PAPA AU CONCERT DES TÊTES RAIDES AVEC OLIVIA RUIZ SANS NOUS. Je me disais que la musique me ferait
penser à autre chose et voilà que vous oubliez. Mais c'est pas grave, je jouerai à l'ordinateur, faudra bien que je noie mon chagrin dans le jeu.
-Dis-donc, monsieur l'objecteur de conscience, tu m'as l'air bien remonté, tiens, prends mon téléphone et appelle Fan, il sera ravi d'entendre ce que tu viens de me dire.
-Ok."
"Allô Fan? C'est Nicolas, tu vas bien?
-...
-Bien, dis, t'as pas oublié quelque chose aujourd'hui?
-...
-Mon balafon.
-...
-Ok, non mais c'est pas grave, puisque papa et maman vont te voir demain au concert des Têtes Raides avec Olivia Ruiz, tu le leur donneras à ce moment-là.
-...
-Non, mais c'est pas grave, allez, tchaô."
Me voilà donc avec une épée de Damoclès sur la tête, à partager avec Fan.
Car si le micro-évènement anodin d'hier matin est rapidement relégué aux oubliettes, celui de ce soir risque fort de mettre en doute notre crédibilité d'adultes et assurer la teneur en sérieux
de la promesse faite à Nicolas.
Ce soir, Copilote, Fan, et quelques milliers d'autres allons voir Les Têtes Raides et Olivia Ruiz en concert à Marseillette.
D'autant plus qu'on doute que le balafon rentre en entier dans Troicencette.
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