That's me in the corner, that's me in the spotlight, losing my religion, trying to find anything I can feel that I can believe in... I was disappearing in plain sight; there's a lot of things that can kill a man, there's a lot of ways to die. Some are already dead that walk beside me, can't you see that we're dead until we wake up? I only want to die alive.
The storm is coming but we don't mind, people are dying, we close our blinds. We counted all our reasons, excuses that we made, we're running out of alibis. Do the bloodied sheets on those cobbled streets mean we have wasted time?
See our world is slowly dying, I'm not wasting no more time. When seas cover lands and when men are no more, we'll find a place in time, a place in time beyond the sun, a place in time to call our home.
But for now it’s time to run, it’s time to run! Run – is this to be our fate? Hide – freedom is ours as long as we escape. I can't tell where the journey will end but I know where to start.
Till then we’ll make our bed from a disused car, with a mattress of leaves and a blanket of stars, we'll stay awake beneath the trees. We'll watch the buildings turn to dust, all alone in space and time, there's nothing here but what’s here's yours and mine.
Losing my religion (R.E.M.)
In the sun (Joseph Arthur)
No light no light (Florence & The Machine)
Empty (Ray Lamontagne)
The Great Escape (Woodkid)
Break free (Ariana Grande)
Keep breathing (Ingrid Michaelson)
Blame it on me (George Ezra)
The Bitter End (Placebo)
I Really Want You (James Blunt)
Prayer in C (Lilly Wood and the Prick)
A Place in Time (Amanda Abizaid)
Run boy run (Woodkid)
The way it ends (Landon Pigg)
Wake me up (Avicii)
Life’s for the living (Passenger)
I’ll hold my breath (Ellie Goulding)
Every you every me (Placebo)
Image Fotolia
C’est moi, là dans le coin, là sous les projecteurs, je perds la foi, j’essaie de trouver quelque chose qui me donne l’impression de pouvoir y croire... Je disparaissais sous les yeux de tous ; il y a de nombreuses choses qui peuvent tuer un homme, de nombreuses façons de mourir. Certains sont déjà morts alors qu’ils marchent à mes côtés, ne vois-tu pas que nous sommes morts jusqu’au moment où nous nous réveillons ? Je veux simplement être en vie quand je mourrai.
La tempête arrive mais nous ne nous en soucions pas, les gens meurent, nous fermons les yeux et les volets. Nous avons compté toutes nos justifications, les prétextes que nous avons inventés, nous arrivons à court d’alibis. Les feuilles ensanglantées répandues dans ces rues pavées signifient-elles que nous avons perdu du temps ?
Notre monde meurt à petit feu vois-tu, je n’ai plus de temps à perdre. Quand les océans recouvriront les terres et que les hommes ne seront plus, nous trouverons un espace dans le temps, un espace dans le temps au-delà du soleil, un espace dans le temps qui nous appartiendra.
Mais pour l’instant il est temps de courir, il est temps de courir ! Cours – est-ce donc notre destin ? Cache-toi – la liberté est à nous tant que nous fuirons. Je ne peux pas te dire où le voyage se terminera, mais je sais par où commencer.
En attendant nous ferons notre lit dans une voiture abandonnée, avec un matelas de feuilles mortes et une couverture d’étoiles, nous veillerons sous les arbres. Nous regarderons les immeubles revenir à la poussière, seuls au monde dans l’espace-temps, il n’y a rien ici mais ce qui est là est à toi et à moi.
© Composition réalisée par moi (mari6s) sans rémunération quelle qu'elle soit, à partir des chansons citées ci-dessus, dont les droits appartiennent à leurs auteurs, compositeurs et interprètes respectifs. Si vous le citez, merci de préciser que j'en suis l'auteure, ainsi que les droits cités précédemment, et d'inclure un lien vers mon blog.
Notes de traduction :
« Losing my religion » dans la chanson de R.E.M. vient en fait d’une expression utilisée principalement au Sud des États-Unis, qui signifie qu’on est à bout, en colère, ou que l’on jure (l’idée de départ venant de l’interdiction religieuse de jurer et de blasphémer).
Choix qui pourrait vous surprendre : j’ai traduit « close our blinds » par « fermer les yeux et les volets ». « Blinds » ici signifie stores, mais je trouvais particulièrement marquante dans la chanson le jeu de mot, volontaire ou involontaire, sur « blind », aveugle, qui me rappelle toujours « turn a blind eye » (fermer les yeux, faire semblant de ne rien voir). J’ai donc choisi de traduire comme je pouvais cette idée.
J’ai choisi de traduire « bloodied sheets » par « des feuilles ensanglantées », même si « sheet » tout seul signifie plus souvent « draps »… Je ne sais pas quelle était l’idée de départ, mais je visualisais plus facilement des papiers s’envolant dans la rue.