Magazine Journal intime

9/4/16 : ça a du bon de relire ses vieux magazines…

Publié le 09 avril 2016 par Anaïs Valente

Déjà, je retrouve plein de jolies photos de chats et de félins, que je coupe et je colle dans mon cahier ‘catwoman », ça fait du boulot pour mes mains et mes yeux, c’est bien.

Ensuite, j’apprends que Brad Pitt est marié à Jennifer Aniston, que George Clooney est à nouveau célibataire et que Ben Affleck et Jennifer Garner s’aiment ah non, plus maintenant ?

Enfin je découvre ou redécouvre ceci…

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Ode à mon Flair (04/01/2007) :

Post nostalgique. Post ringuardissime ? Non. Hommage. J’ai acheté hier mon 1000e Flair. A raison d’un par semaine, cela fera bientôt vingt ans que je le lis. Glups. Flair est mon second prénom, ma bible, ma référence (ma seconde bible étant le Ciné revue, mais là ça ne fait que dix ans, c’est tout neuf). Il m’a connue jeune ado (conseils pour survivre à ce nouveau corps, chagrins d’amours naissantes, tenir le coup durant les exams), jeune adulte (vacances en couple, célibat, trouver un job, se teindre les cheveux), adulte pré-ridée (se teindre les premiers cheveux blancs – je n’en ai pas encore, premières rides – là ça commence j’avoue, ruptures, changer de job, avoir ou non un bébé), et notre couple durera jusqu’à la mort de l’un… ou de l’autre ! Je viens d’une famille de lectrices de magazines féminins : j’ai toujours vu ma grand-mère lisant son Femme Moderne et son Femmes d’Aujourd’hui. Femme Moderne a disparu dans les méandres de la modernisation. Femmes d’Aujourd’hui est aujourd’hui le magazine de chevet de ma… mère (et j’avoue m’y intéresser de plus en plus, ça doit être ça, vieillir). Flair partage mon quotidien depuis, oh la la ça me tue, quasi vingt ans. Ça peut paraître cucul et débile, mais à force, ça devient une habitude, une condition sine qua non pour que la semaine se passe sans encombre. Depuis toutes ces années, j’attends mon vendredi, jour du Flair, devenu ensuite mon jeudi, et maintenant mon mercredi (que de bouleversements My God). Je faisais un shopping en compagnie de ma mère (un vendredi j’imagine, mais mes souvenirs sont flous, ça devait être en 1980 et des – ben oui 1987, je suis bête, c’est marqué dans le Flair, banane). Je me souviens clairement que nous traversions cette petite galerie qui était le lieu stratégique de rencontres des ados branchés à l’époque. Lors d’un shopping entre copines, nous nous devions de traverser cette galerie trois-quatre fois, histoire de voir si aucun « beau mec » de notre école ne s’y trouvait, pour nous « rincer l’œil ». Donc je traversais la galerie, cachée derrière ma mère (pour ne pas que les beaux mecs me voient en sa compagnie), lorsque des hôtesses ont réussi à nous vendre ce tout nouveau magasine, surtout à cause de la mignonnette de Loulou (de Cacharel) qui était offerte lors de l’achat. J’étais dans ma phase collection de mignonnettes de parfum. Je suis une fana des collections (ça va souvent de pair avec les fanas de bordel, non ?), depuis que je suis gosse j’ai tout collectionné : des plus classiques style timbres, autocollants, monnaies, aux trucs vraiment étranges style papier WC avec motif, boîtes d’allumettes… et j’en passe ! Flair est ainsi entré dans ma vie. A l’époque il était dodu, avec un cahier central en papier qui gratte, noir et blanc, qui recelait des trésors pour moi : des journaux. Le quotidien d’une jeune veuve, le journal d’un divorce, les pensées d’une future maman adoptive… des sujets somme toute passionnants et émouvants. Ce cahier était un magazine en soi vu son épaisseur. Il fut un temps où je les détachais tous, et je les gardais dans de gros classeurs, avec tous les articles qui m’intéressaient, pieusement classés par catégories (santé, témoignages, recettes, sport – j’avais l’espoir de m’y mettre, psycho, ainsi que notre Claire nationale). Je fus contrainte de m’arrêter, la rédaction de Flair ayant refusé de m’offrir un plus grand appartement pour stocker mes archives. Lorsque j’ai arrêté de transformer mes Flair en gruyère, ce fut le plus beau jour de la vie de ma mère, avec qui je m’adonne à une trafic intense de magazines : elle a enfin hérité régulièrement de Flair quasi complets, lisibles, qui ne se désagrégeaient pas dès la première page tournée. Au fil du temps, il s’est affiné, coûts de production obligent j’imagine. Il est devenu moins étoffé, un peu plus cher, tout augmente, Mèèèdèèème, en ce bas monde. Il a connu son époque couverture brillante, ultra brillante. Il a changé de look très régulièrement, il est devenu plus percutant. Il s’est acoquiné avec l’Hebdo au Féminin, puis est redevenu Flair tout court. Il est devenu plus coquin aussi. Il ose ce que peu de magazines se permettent d’oser. Quand Femmes d’Aujourd’hui (que j’apprécie cependant énormément) fait de la pub pour des sièges d’escalier électriques, Flair offre un vibromasseur avec l’abonnement ! Ce qui fait le succès de Flair, c’est son contact avec la lectrice, qui se sent unique. Bien entendu, vu mon goût pour le contact et l’écriture, j’ai plongé dedans comme Obélix dans la potion magique interdite. A 16 ans, je lui raconte mes soucis d’ado, mon mal de vivre. Je reçois une réponse personnalisée touchante, encourageante (je l’ai peut être encore quelque part dans mon grenier), qui est publiée ainsi que ma lettre – le début de ma célébrité. Je gagne un (magnifique) porte-clé en mousse « FLAIR » (du genre des porte-clés BOB, vous voyez ?) suite à cette parution. Seul cadeau que j’ai jamais gagné d’ailleurs, malgré leurs innombrables concours, auxquels je participe fidèlement depuis vingt ans (si je me souviens bien je me suis même mise aux mots fléchés à une époque, en vue de gagner tous ces lots si tentants, mais en vain) rondjdju c’est pas jusssss pour une si fidèle lectrisssss. Je mériterais le Flair d’or de la fidélité. A 19 ans je raconte cette histoire émouvante de mon grand-père qui avait, à sa manière, fait de la résistance, refusant de divulguer la recette des frites aux allemands qui, les « pauvres » se sont échinés à tenter dans les cuire dans… de l’eau bouillante ! L’anecdote est également publiée, malheureusement je ne l’ai pas gardée (avis aux Flairophiles qui auraient tous les numéros, puissent-ils les feuilleter tous les mille et me retrouver les quelques lignes sur mon défunt bon-papa). Bon-Papa, où que tu sois, je sais que tu as apprécié ce petit hommage. A 23 ans j’y trouve un amoureux, et oui, j’étais déjà du genre rencontres par média interposé. Avant-gardiste je vous dis. Bien sûr, on a témoigné dans le Flair de notre histoire née par son intermédiaire. On n’a pas témoigné au moment de la rupture, bien sûr. A 25 ans je fais la pub pour mon nouveau petit site internet, c’était sympa cet autre petit moment de gloire. A 28 ans je m’y fais quelques connaissances, lorsque je tente de fonder un groupe de loisirs dans ma région, par son intermédiaire. Un coup pour rien, le groupe était mort-né. J’ai par contre retrouvé, par hasard, sur le site orange, une ancienne de l’ex futur groupe, avec qui je rediscute régulièrement. Le monde est petit. L’an dernier j’écris un article-témoignage de six pages, dans le même style que ce blog, mais sur un sujet totalement différent. Quel moment ! Je deviens une grande journaliste, Yes. Depuis, le néant (derthal) absolu, mes talents journalistiques ne sont toujours pas reconnus à leur juste valeur, mais je garde espoir. Il y a quelques semaines, ce petit blog a lui aussi son moment de gloire sur le site de Flair (voir le post « qui a du Flair »). J’eus pu être plus célèbre encore, avec une ligne dans la page célibataire du magazine, mais il eût fallu que j’accepte une interview sur la radio au dauphin, et j’ai refusé par peur de perdre mon anonymat. Bisque bisque rage… Enfin, chaque année j’envoie ma candidature pour vivre une journée intense de relooking et avoir ma part de célébrité dans ses pages. Mais rien n’y fait. Je ne suis jamais tirée au sort. Je les soupçonne de ne sélectionner que des top biches facilement relookables. Passque les banales dans mon genre n’apparaissent jamais sur le bôôô papier glacé. Je ne perds pas espoir, en 2049 quand le relooking sera fait de chirurgie esthétique, Flair m’offrira mon premier lifting, na. On ne l’imagine peut-être pas, mais un magazine peut influencer une vie, voire des vies : ma vie aurait été différente sans Flair. Ni meilleure, ni pire, mais différente ! Je n’ai pas encore trouvé l’homme de ma vie, mais c’est clair, toi, Flair, tu es le magasine de ma vie !

Déjà, je retrouve plein de jolies photos de chats et de félins, que je coupe et je colle dans mon cahier ‘catwoman », ça fait du boulot pour mes mains et mes yeux, c’est bien.

Ensuite, j’apprends que Brad Pitt est marié à Jennifer Aniston, que George Clooney est à nouveau célibataire et que Ben Affleck et Jennifer Garner s’aiment ah non, plus maintenant ?

Enfin je découvre ou redécouvre ceci…

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Ode à mon Flair (04/01/2007) :

Post nostalgique. Post ringuardissime ? Non. Hommage. J’ai acheté hier mon 1000e Flair. A raison d’un par semaine, cela fera bientôt vingt ans que je le lis. Glups. Flair est mon second prénom, ma bible, ma référence (ma seconde bible étant le Ciné revue, mais là ça ne fait que dix ans, c’est tout neuf). Il m’a connue jeune ado (conseils pour survivre à ce nouveau corps, chagrins d’amours naissantes, tenir le coup durant les exams), jeune adulte (vacances en couple, célibat, trouver un job, se teindre les cheveux), adulte pré-ridée (se teindre les premiers cheveux blancs – je n’en ai pas encore, premières rides – là ça commence j’avoue, ruptures, changer de job, avoir ou non un bébé), et notre couple durera jusqu’à la mort de l’un… ou de l’autre ! Je viens d’une famille de lectrices de magazines féminins : j’ai toujours vu ma grand-mère lisant son Femme Moderne et son Femmes d’Aujourd’hui. Femme Moderne a disparu dans les méandres de la modernisation. Femmes d’Aujourd’hui est aujourd’hui le magazine de chevet de ma… mère (et j’avoue m’y intéresser de plus en plus, ça doit être ça, vieillir). Flair partage mon quotidien depuis, oh la la ça me tue, quasi vingt ans. Ça peut paraître cucul et débile, mais à force, ça devient une habitude, une condition sine qua non pour que la semaine se passe sans encombre. Depuis toutes ces années, j’attends mon vendredi, jour du Flair, devenu ensuite mon jeudi, et maintenant mon mercredi (que de bouleversements My God). Je faisais un shopping en compagnie de ma mère (un vendredi j’imagine, mais mes souvenirs sont flous, ça devait être en 1980 et des – ben oui 1987, je suis bête, c’est marqué dans le Flair, banane). Je me souviens clairement que nous traversions cette petite galerie qui était le lieu stratégique de rencontres des ados branchés à l’époque. Lors d’un shopping entre copines, nous nous devions de traverser cette galerie trois-quatre fois, histoire de voir si aucun « beau mec » de notre école ne s’y trouvait, pour nous « rincer l’œil ». Donc je traversais la galerie, cachée derrière ma mère (pour ne pas que les beaux mecs me voient en sa compagnie), lorsque des hôtesses ont réussi à nous vendre ce tout nouveau magasine, surtout à cause de la mignonnette de Loulou (de Cacharel) qui était offerte lors de l’achat. J’étais dans ma phase collection de mignonnettes de parfum. Je suis une fana des collections (ça va souvent de pair avec les fanas de bordel, non ?), depuis que je suis gosse j’ai tout collectionné : des plus classiques style timbres, autocollants, monnaies, aux trucs vraiment étranges style papier WC avec motif, boîtes d’allumettes… et j’en passe ! Flair est ainsi entré dans ma vie. A l’époque il était dodu, avec un cahier central en papier qui gratte, noir et blanc, qui recelait des trésors pour moi : des journaux. Le quotidien d’une jeune veuve, le journal d’un divorce, les pensées d’une future maman adoptive… des sujets somme toute passionnants et émouvants. Ce cahier était un magazine en soi vu son épaisseur. Il fut un temps où je les détachais tous, et je les gardais dans de gros classeurs, avec tous les articles qui m’intéressaient, pieusement classés par catégories (santé, témoignages, recettes, sport – j’avais l’espoir de m’y mettre, psycho, ainsi que notre Claire nationale). Je fus contrainte de m’arrêter, la rédaction de Flair ayant refusé de m’offrir un plus grand appartement pour stocker mes archives. Lorsque j’ai arrêté de transformer mes Flair en gruyère, ce fut le plus beau jour de la vie de ma mère, avec qui je m’adonne à une trafic intense de magazines : elle a enfin hérité régulièrement de Flair quasi complets, lisibles, qui ne se désagrégeaient pas dès la première page tournée. Au fil du temps, il s’est affiné, coûts de production obligent j’imagine. Il est devenu moins étoffé, un peu plus cher, tout augmente, Mèèèdèèème, en ce bas monde. Il a connu son époque couverture brillante, ultra brillante. Il a changé de look très régulièrement, il est devenu plus percutant. Il s’est acoquiné avec l’Hebdo au Féminin, puis est redevenu Flair tout court. Il est devenu plus coquin aussi. Il ose ce que peu de magazines se permettent d’oser. Quand Femmes d’Aujourd’hui (que j’apprécie cependant énormément) fait de la pub pour des sièges d’escalier électriques, Flair offre un vibromasseur avec l’abonnement ! Ce qui fait le succès de Flair, c’est son contact avec la lectrice, qui se sent unique. Bien entendu, vu mon goût pour le contact et l’écriture, j’ai plongé dedans comme Obélix dans la potion magique interdite. A 16 ans, je lui raconte mes soucis d’ado, mon mal de vivre. Je reçois une réponse personnalisée touchante, encourageante (je l’ai peut être encore quelque part dans mon grenier), qui est publiée ainsi que ma lettre – le début de ma célébrité. Je gagne un (magnifique) porte-clé en mousse « FLAIR » (du genre des porte-clés BOB, vous voyez ?) suite à cette parution. Seul cadeau que j’ai jamais gagné d’ailleurs, malgré leurs innombrables concours, auxquels je participe fidèlement depuis vingt ans (si je me souviens bien je me suis même mise aux mots fléchés à une époque, en vue de gagner tous ces lots si tentants, mais en vain) rondjdju c’est pas jusssss pour une si fidèle lectrisssss. Je mériterais le Flair d’or de la fidélité. A 19 ans je raconte cette histoire émouvante de mon grand-père qui avait, à sa manière, fait de la résistance, refusant de divulguer la recette des frites aux allemands qui, les « pauvres » se sont échinés à tenter dans les cuire dans… de l’eau bouillante ! L’anecdote est également publiée, malheureusement je ne l’ai pas gardée (avis aux Flairophiles qui auraient tous les numéros, puissent-ils les feuilleter tous les mille et me retrouver les quelques lignes sur mon défunt bon-papa). Bon-Papa, où que tu sois, je sais que tu as apprécié ce petit hommage. A 23 ans j’y trouve un amoureux, et oui, j’étais déjà du genre rencontres par média interposé. Avant-gardiste je vous dis. Bien sûr, on a témoigné dans le Flair de notre histoire née par son intermédiaire. On n’a pas témoigné au moment de la rupture, bien sûr. A 25 ans je fais la pub pour mon nouveau petit site internet, c’était sympa cet autre petit moment de gloire. A 28 ans je m’y fais quelques connaissances, lorsque je tente de fonder un groupe de loisirs dans ma région, par son intermédiaire. Un coup pour rien, le groupe était mort-né. J’ai par contre retrouvé, par hasard, sur le site orange, une ancienne de l’ex futur groupe, avec qui je rediscute régulièrement. Le monde est petit. L’an dernier j’écris un article-témoignage de six pages, dans le même style que ce blog, mais sur un sujet totalement différent. Quel moment ! Je deviens une grande journaliste, Yes. Depuis, le néant (derthal) absolu, mes talents journalistiques ne sont toujours pas reconnus à leur juste valeur, mais je garde espoir. Il y a quelques semaines, ce petit blog a lui aussi son moment de gloire sur le site de Flair (voir le post « qui a du Flair »). J’eus pu être plus célèbre encore, avec une ligne dans la page célibataire du magazine, mais il eût fallu que j’accepte une interview sur la radio au dauphin, et j’ai refusé par peur de perdre mon anonymat. Bisque bisque rage… Enfin, chaque année j’envoie ma candidature pour vivre une journée intense de relooking et avoir ma part de célébrité dans ses pages. Mais rien n’y fait. Je ne suis jamais tirée au sort. Je les soupçonne de ne sélectionner que des top biches facilement relookables. Passque les banales dans mon genre n’apparaissent jamais sur le bôôô papier glacé. Je ne perds pas espoir, en 2049 quand le relooking sera fait de chirurgie esthétique, Flair m’offrira mon premier lifting, na. On ne l’imagine peut-être pas, mais un magazine peut influencer une vie, voire des vies : ma vie aurait été différente sans Flair. Ni meilleure, ni pire, mais différente ! Je n’ai pas encore trouvé l’homme de ma vie, mais c’est clair, toi, Flair, tu es le magasine de ma vie !


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