Voyage scolaire (5)

Publié le 15 juin 2008 par Beatrice29

Nuit d'hôtel relativement calme même si les clients nous ont averti d'une réunion nocturne un peu bruyante... Les monstres s'étaient réunis à 15 dans une chambre et braillaient de fenêtre à fenêtre... pas sortables vraiment ! Fallait s'y attendre. Les coupables, j'aurais parié dessus dis-donc. Le matin, petit déj', ambiance correcte, pas trop de bruit. Certains ont fait une nuit blanche, ils sont pas frais... Nous non plus même si on a dormi quelques heures... On mange, encore avec un lance-pierre, c'est le leitmotive du voyage.
Le chauffeur du car nous rejoint et nous indique qu'il a obtenu de la préfecture de police le droit de rester garé pas loin quelques minutes... il nous apprend par la même occasion que son car a été rayé pendant la nuit sur un côté. La raison ? Nos petits amours bretons ont laissé, bien visible à l'arrière, une feuille où ils avaient écrit bien lisiblement (et sans faute d'orthographe) "Aux chiottes PSG, allez l'OM"... Nous sommes dans le fief du PSG, ça n'a pas plu, forcément... Et tout le monde sait que pour du foot, on peut tout se permettre, y compris dégrader un car. Bref, mentalité de merde d'un côté comme de l'autre. Nos élèves sont stupides d'avoir écrit ça, et les autres encore plus d'avoir fait ça... et puis, cette fascination pour ce sport prend des proportions franchement inquiétantes mais.. c'est une autre histoire et il ne vaut mieux pas que je m'étende car je pourrais devenir désagréable.
Nous partons finalement vers la place de la Nation où, normalement, nous attendent notre pique-nique de la journée et 2 guides. Nous trouvons les 2 guides mais quelqu'un a eu la bonne idée d'annuler le pique-nique. Oups... on a juste 80 bouches affamées à nourrir, enfin 60 parce que dans les filles on en a sûrement que cette histoire arrange... mais sacré grain de sable dans les rouages quand même !D'habitude, tout va comme sur des roulettes et là, gros bug. Pas cool du tout.
On commence à visiter Paris avec ce gros point d'interrogation du repas de midi. Endroits stratégiques de la Capitale avec une guide très... anti-pédagogique. Elle est assez désagréable avec notre chauffeur. Elle récite son truc sans faire participer les élèves... à un moment, elle pose enfin une question. Elle demande si on connaît un type qui, selon elle était super célèbre. On lui répond que non. Elle nous dit "Bon, vous regarderez dans le dictionnaire !"... Ok. Son boulot n'est-il pas de nous faire découvrir ce qu'on ne connaît pas encore ? J'sais pas... Bizarre. Bref, nos élèves ont lâché assez vite et je les comprends.
Arrive l'heure tant redoutée du repas et finalement, tout a été organisé en urgence par l'agence de voyage (qui avait fait la connerie) et on amène les élèves dans un resto-burger donc, ils sont ravis et nous, rassurés. Repas hyper rapide mais dans la bonne humeur... comme d'hab'
Ensuite, au programme, le musée Grévin. Sans le bug du pique-nique, on aurait dû manger pas loin et s'y rendre sans avoir à arpenter les rues de Paris avec notre troupe. Mais, là, nous sommes au Louvre et, même si le musée n'est pas excessivement loin, il va falloir marcher. Et, c'est là que ça s'est corsé... sauf que moi, j'ai rien su... ou plutôt j'ai tout su après, bien après. Parce que, moi, comme d'hab', j'étais avec le groupe des "rienàfoutredeParis" qui font tout à 100 à l'heure. Donc, j'ai dû suivre, ou plutôt précéder et c'est à l'arrière qu'il y a eu un souci... que j'ai donc appris une heure après tout le monde, quand tout était résolu. Remarquez, c'est pas mal, comme ça, pas l'occasion de s'angoisser... bon plan. En fait, on a perdu 3 élèves pendant quelques minutes entre le Louvre et Grévin. Elles ont trouvé une dame qui était elle-même prof. Cette dernière a téléphoné au collège pour dire qu'elle avait retrouvé quelque chose qui nous appartenait et qu'on avait sans nul doute égaré. Et puis, elle a dû appeler Grévin aussi et donc, assez rapidement, tout est rentré dans l'ordre. Et on m'a tout raconté après... Mais, être dans Paris avec 80 gamins à 6 pour assurer la surveillance c'est un peu peu, non ?Mais c'est ainsi...
Donc voilà, le soir, repas sympa (rapide toujours) et retour à la maison... 11h de car. Arrivée au collège à 3h du mat'. Heureusement, tous les parents sont venus récupérer leur progéniture parce que sinon, ça l'aurait pas fait du tout du tout... Le départ des élèves, toujours un peu décevant et même un peu triste : ils ne disent ni au revoir ni merci, ils partent, comme si de rien n'était... on leur a fourni un service, ils en ont profité, c'est fini, personne ne doit rien à personne...