Il attend. Elle arrive. Il ne l’a pas choisie. C’est sa faute. A elle. Elle a choisi ce moment pour passer devant lui. Le bon moment, pour lui. Le mauvais moment, pour elle. L’espace d’une seconde, par un concours de circonstances que seul le destin peut expliquer, elle va passer au moment précis où il va mettre son plan à exécution. Parce que c’est lui, parce que c’est elle.
Il la trouve mignonne. Tant mieux. Ce n’est pas nécessaire, pas même utile, mais il en éprouve une joie supplémentaire. Elle semble jeune. Un dynamisme ressort de sa démarche. Tout est clair en elle, même le regard. Sa démarche féline ajoute un charme supplémentaire. « Une aryenne », se dit-il.
C’est l’instant T, la minute M. Elle passe à sa portée.
En une fraction de seconde, il l’attrape, la happe, la ligote et l’installe à l’arrière de son véhicule. Elle a déjà compris. Elle hurle et se débat. En vain. Il a tout prévu. Elle ne pourra s’échapper. Elle ne pourra pas échapper à son destin.
A peine rentré, il met immédiatement un terme à son existence. Il a un dessein précis. La faire souffrir est inutile. Lui faire peur est inutile. Autant en finir. C’est rapide. C’est net. C’est radical. Les cris cessent. Elle n’est plus qu’un amas de chairs encore tièdes.
Il la découpe scrupuleusement, jette l’inutile.
Il dépose les beaux morceaux dans une poêle déjà grésillante d’huile d’olive. Ajoute quelques épices. Sel. Poivre. Les morceaux mettent du temps à cuire. Il est un tantinet exaspéré.
Une fois la préparation bien dorée, dans un plat Pyrex, il entasse précautionneusement des couches régulières : pâte à lasagnes, béchamel préparée la veille, préparation de viande, pâte, béchamel, viande, et ainsi de suite. Enfin, il saupoudre d’emmenthal râpé et dépose le plat dans le four préchauffé.
Quarante-trois minutes plus tard, la lasagne est dorée à souhait.
Il la laisse refroidir suffisamment.
L’enveloppe est déjà prête. Une enveloppe matelassée. L’adresse est écrite en lettres capitales. Plusieurs timbres encore en francs belges ont été collés harmonieusement au-dessus du paquet.
Il enfourne sa préparation, bien emballée, rendue étanche par plusieurs couches de film plastique, dans l’enveloppe.
Il se dirige vers la Poste. La grande boîte rouge l’attend, gueule béante. Dernière levée à 19h, il est 18h. « Elle recevra le colis dès demain », songe-t-il, heureux, enfin.
Il glisse son pli dans le trou postal. L’espace d’un bref instant, un passant curieux jette un coup d’œil sur l’enveloppe blanche, et lit : « Anaïs, blogueuse, Skynet, Namur ».
Il rentre chez lui, songeur « la prochaine fois, je prendrai un rat, une chatte c’est bien trop long à cuire ».
Il attend. Elle arrive. Il ne l’a pas choisie. C’est sa faute. A elle. Elle a choisi ce moment pour passer devant lui. Le bon moment, pour lui. Le mauvais moment, pour elle. L’espace d’une seconde, par un concours de circonstances que seul le destin peut expliquer, elle va passer au moment précis où il va mettre son plan à exécution. Parce que c’est lui, parce que c’est elle.
Il la trouve mignonne. Tant mieux. Ce n’est pas nécessaire, pas même utile, mais il en éprouve une joie supplémentaire. Elle semble jeune. Un dynamisme ressort de sa démarche. Tout est clair en elle, même le regard. Sa démarche féline ajoute un charme supplémentaire. « Une aryenne », se dit-il.
C’est l’instant T, la minute M. Elle passe à sa portée.
En une fraction de seconde, il l’attrape, la happe, la ligote et l’installe à l’arrière de son véhicule. Elle a déjà compris. Elle hurle et se débat. En vain. Il a tout prévu. Elle ne pourra s’échapper. Elle ne pourra pas échapper à son destin.
A peine rentré, il met immédiatement un terme à son existence. Il a un dessein précis. La faire souffrir est inutile. Lui faire peur est inutile. Autant en finir. C’est rapide. C’est net. C’est radical. Les cris cessent. Elle n’est plus qu’un amas de chairs encore tièdes.
Il la découpe scrupuleusement, jette l’inutile.
Il dépose les beaux morceaux dans une poêle déjà grésillante d’huile d’olive. Ajoute quelques épices. Sel. Poivre. Les morceaux mettent du temps à cuire. Il est un tantinet exaspéré.
Une fois la préparation bien dorée, dans un plat Pyrex, il entasse précautionneusement des couches régulières : pâte à lasagnes, béchamel préparée la veille, préparation de viande, pâte, béchamel, viande, et ainsi de suite. Enfin, il saupoudre d’emmenthal râpé et dépose le plat dans le four préchauffé.
Quarante-trois minutes plus tard, la lasagne est dorée à souhait.
Il la laisse refroidir suffisamment.
L’enveloppe est déjà prête. Une enveloppe matelassée. L’adresse est écrite en lettres capitales. Plusieurs timbres encore en francs belges ont été collés harmonieusement au-dessus du paquet.
Il enfourne sa préparation, bien emballée, rendue étanche par plusieurs couches de film plastique, dans l’enveloppe.
Il se dirige vers la Poste. La grande boîte rouge l’attend, gueule béante. Dernière levée à 19h, il est 18h. « Elle recevra le colis dès demain », songe-t-il, heureux, enfin.
Il glisse son pli dans le trou postal. L’espace d’un bref instant, un passant curieux jette un coup d’œil sur l’enveloppe blanche, et lit : « Anaïs, blogueuse, Skynet, Namur ».
Il rentre chez lui, songeur « la prochaine fois, je prendrai un rat, une chatte c’est bien trop long à cuire ».