Le
mal n'existe pas dans la nature et personne n'est mauvais par nature. Car Dieu
n'a rien créé de mauvais. Mais quand, par le désir du cœur, on donne forme à ce
qui n'existe pas en réalité, alors le mal commence à exister comme le veut
celui qui le fait. Il faut donc toujours, par l'exercice du souvenir de Dieu,
perdre la disposition au mal ; car il y a plus de force dans la nature du bien
que dans la disposition au mal, puisque le premier existe, tandis que l'autre
n'a pas d'existence, si ce n'est lorsqu'on le fait.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos ascétiques.
Cent chapitres.