Lundi prochain j'accueillerai un nouveau groupe en formation, des adultes. Quel plaisir de redécouvrir de nouvelles personnes, et qui se lancent dans de nouveaux projets de vie ! Leur motivation agit comme un moteur, alors que je n'ai plus l'énergie (ou l'envie) de porter la totalité de mes stagiaires actuels.
Demain je cuisinerai pour 90 personnes, vous savez, celles-là qui ont tout quitté pour un avenir meilleur, celles qui arrivent ici (pour repartir, souhaitant traverser la Manche) mais qu'on ne peut accueillir dignement parce que décidément, non "on ne peut accueillir toute la misère du monde". Que ça me plait de me sentir là, présente, utile, dans la vi(ll)e.
40 ans et 3/4. Quel virage cette année. Définitivement oui, "la crise de la quarantaine" tout ça, oui, peut être, mais je me sens paradoxalement plus libre et sereine que jamais. Les Blonds ont acquis une certaine autonomie, on a retrouvé une place pour nous deux au sein de notre "nous quatre". 40 ans c'est bien. C'est mieux.
Demain soir, cela fera 10 ans que j'ai retrouvé mon premier amour, et celui de toujours. L'Epoux. C'est émouvant, c'est rien et c'est tout 10 ans. Et l'infini des possibles qui nous attend pour les dizaines d'années à venir...
Le temps, l'argent... je dépasse actuellement ma phobie administrative pour (re)renégocier le prêt immobilier. C'est assez fou de jongler avec les années, que ces 25 ans deviennent 20, puis 16 et pourquoi pas 15. Le poids que je sens sur nos épaules s'allège et c'est bon.
Le printemps, les bermudas, les premières copies corrigées dehors, les sorties d'école qui se prolongent sur le bord de mer. Le temps semble suspendu dans une période de félicité presque béate.
Pourvu que ça dure. Et on fera en sorte que ça se prolonge, croyez-moi.