Le joli mois de mai tient toujours ses promesses, émerveillement chaque année renouvelé. Voici un mois, qui tous les ans, débute par un jour férié. Peut-on faire mieux que d’envoyer ce signe fort ? Le 1er mai on ne bosse pas et mieux encore, on fête le travail qu’on ne fera pas ce jour-là ! Certes, cette année la journée tombe un dimanche, pas de pot, pas de week-end à rallonge ou de pont louant la fainéantise ; ce n’est que partie remise, il y a encore l’Ascension et le lundi de Pentecôte à venir.
Or, non seulement on ne travaille pas en ce jour, mais on le dit avec des fleurs, en l’occurrence du muguet. On ne peut réellement pas faire plus délicate attention. Il y a quelques semaines j’ai entendu dire que la production des brins serait très inférieure à celle de l’an passé, en raison d’une météo peu favorable aux clochettes parfumées. Ce qui n’était pas dit, mais qui en découlait de source, c’est qu’il faudrait s’attendre à voir les prix grimper sur les étals des marchands à la sauvette.
Tant pis, au lieu d’acheter une corbeille avec ruban à ma douce, je me contenterai d’un modeste brin dans un cornet de papier cristal. Après tout, c’est le geste qui compte et non la munificence du cadeau. J’espère ?