16 juin 2008
Corrections alpines
En ce moment je suis dans les Alpes. Meuh non, pas pour de vrai – je n’ai tout de même pas la bougeotte à ce point-là ! Non, ce que je veux dire par là, c’est que je travaille à la correction d’un texte de randonnées alpines, ce qui fait que je suis immergée huit heures par jour au milieu des sommets plus ou moins enneigés, parfois en France, parfois en Italie. Cela fait déjà plusieurs fois que je dépasse les 3 000 mètres d’altitudes – je n’en suis pas peu fière. Il y a des chamois et quelques oiseaux de proie qui croisent notre route. Les refuges sont parfois rudimentaires, et c’est là que je suis contente de m’arracher à mon écran et de me retrouve dans mon appartement.
Ce travail me permet de cultiver l’art du voyage immobile. Mais n’allez pas croire que ne s’y adjoint pas de l’effort physique : contrairement aux randonneurs, ce n’est pas tant les jambes que je muscle, mais les bras. Je manipule beaucoup le Larousse, que j’ai renoncé à peser, mais qui affiche 1 858 pages au compteur. Sans compter la dextérité des doigts pour tourner les pages et cliquer avec précision sur la souris à la recherche d’un détail sur la faune ou la flore.
Je crois que je viens d’apercevoir deux marmottes qui s’embrassent. Je vous quitte pour tenter de les observer de plus près.