2 monstres en couleur.

Publié le 20 mai 2016 par Jules

 Un petit Frank bien au courant.

Si on me demandait mon comics préféré, je citerais sans problème « Hellboy » de Mike Mignola.

C’est grâce à mon ami Vincent, qui m’a fait découvrir cette BD (il y a longtemps déjà !), que je suis devenu complètement fan de ce super héro pas vraiment comme les autres. Hellboy est déjà en soit un personnage génial (le démon de l’apocalypse qui refuse de faire le job) mais c’est surtout l’ambiance gothique à la Lovecraft qui frappe d’emblée, bien plus sombre et poétique que la version cinéma de Guillermo Del Toro (qui n’est pas mal non plus cela dit).

De plus les dessins de Mignola sont formidables et c’est réellement fascinant de voir l’évolution de son trait gagner en simplicité (et en expressivité) jusqu'à devenir quasiment abstrait. De même que l’agencement des cases qui propose un découpage des planches quasi cinématographique.

Mignola, qui avait renoncé à dessiner « Hellboy » sur la fin de la série (préférant se concentrer sur le scénario), a récemment rempilé pour « Hellboy en enfer » sa nouvelle BD sensée celer pour de bon de destin du personnage. Hellboy, mort à la fin de la série précédente, se retrouve en enfer obligé de lutter contre des démons de toutes sortes et qui voudraient bien lui voler sa main droite et régner sur les trois mondes. Cette série, dont la première partie est maintenant dispo en France, est totalement fascinante et pousse très loin les obsessions de Mignola pour la littérature gothique. 

La fin est actuellement publiée aux Etats Unis et Mignola a déjà annoncé sa décision d’arrêter à la BD et prendre une année sabbatique pour se consacrer à la peinture. On ne lui en voudra pas trop, vu la carrière immense du bonhomme.