Il pleut. On se quitte.
Le quai d’une gare, c’est triste
De drôles de courants d’air
Se jouent des leitmotivs
Je t’aime. Tu m’aimes
Il faut se séparer
Une voix ordurière annonce
La mise en fourrière
D’un amour pointillé
D’un amour poings liés
Nos vies imaginaires
Vont pouvoir continuer
Je ne veux plus rêver
Seulement te toucher
Sentir ton cœur qui bat
Et entendre ta voix
La micheline freine et déchire
Nos tympans
En recouvrant nos voix, elle suspend
Le temps
Trois minutes d’arrêt
C’est le temps d’un baiser
Qu’il faudra conserver
Il fait froid dans ce train
Tout me parle de toi
J’ai l’air d’un pantin
Tout désarticulé.
Quelque chose a changé
Et même le paysage…
J’oublie le temps passé
Nous avons le même âge
Je t’aime, tu m’aimes
Débrouillons-nous quand même
Le quai est déserté
Nous n’avons pas pleuré