Magazine Humeur

Comédie Française

Publié le 23 mai 2016 par Observatoiredumensonge

 » Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère »… réplique de la divine Arletty (fille du peuple) inscrite dans le patrimoine génétique des Français, peuple frondeur (dans le bon sens du terme), difficilement gouvernable, ironique et moqueur, toujours prêt à contester et à se rebeller devant la bêtise, l’impudence des cuistres!
On le voit bien actuellement en ce joli mois de Mai 2016, un vent mauvais gagne toutes les couches de la société, les apparatchiks socialo-soviétiques parlent d’état d’esprit « délétère » ou nauséabond et cela sans rire.
La contestation prolifère, elle généralise, pourtant « ça va mieux » aux dires du Président de tous les Français, un autre ose dire « nous avons redressé la France » cela dépend dans quel sens, la tête à l’envers ou cul par dessus tête, pas d’amalgame surtout avec la culture du sot à l’élastique du slip ou autre adepte du pince-fesses et « baisers volés » dans les bons coins non taxés, la comédie nationale continue à l’assemblée dite nationale avec le spectacle offert en prime, chef d’oeuvre du grotesque, la main sur le coeur et les yeux dans les yeux… jamais, ne dire jamais!
On passe du petit cireur de chaussures, pas de Broadway lui, laquais institutionnel, à l’amnésique compassionnel allergique aux factures, aux impôts… bref glissons… que ceux que j’ai oublié dans la liste me pardonnent! On est loin de la transparence vertueuse tant vantée: ce cynisme laisse admiratif!
Les enfants du diable laïque sont légions dans les broussailles de la duplicité et du mensonge se cachant sous le masque rassurant du Tartuffe en goguette, ils inventent de nouvelles notions les plus mirobolantes, des mots (maux) nouveaux les plus abscons, plus rien n’a d’importance sous le voile de l’amnésie, triomphe des ténébres et de l’intolérance, d’un fanatisme moyenâgeux et pervers dont on fait la promotion: à quand pour ces bûches les bûchers de l’inquisition, la chasse à l’homme, non-conforme, au dissident réfractaire, insoumis, pseudo-intellectuel en bute à la meute des brutes, le lynchage médiatique ne suffit plus, il faut du sang, de la misère et des larmes pour assoir l’autorité de l’oligarchie vénale et corrompue!
Comment voulez-vous que le peuple s’y retrouve dans ce souk, cette auberge espagnole, véritable nid de frelons, d’incapables de la République tous unis dans un seul but la piller, non pas la servir, mais se servir!
Un joli minois ne suffit pas à faire un bon ministre suivez mon regard, la cohorte médiatique se rue dans les failles du système, rue dans les brancards, lâchant un pouvoir exsangue qui semble pris de panique!
Que reste-t-il à part la violence que l’on exerce contre les citoyens, les autres, les notres tout se consume et se consomme, la trahison des valeurs de la République, le droit, la liberté devant la loi, tout devient confusion, collusion avec ses corollaires: haine, exaspération, sentiment d’injustice, privilèges, donc rébellion!
La diagonale du flou un boomerang qui se retourne contre les jocrisses de l’incertitude, les maîtres de la carambouille trouvent leur maître dans cet embrouillamini insipide de déclarations contradictoires, plus noires les unes que les autres dans le cloaque politique!
La dérive gagne l’institution et provoque le malaise, double- jeu, double langage, mépris et confusion, pourquoi rejeter la faute sur une police au bord de l’épuisement et abandonnée par les responsables qui refusent de prendre leurs responsabilités!
Le chaos s’installe dans le pays mal gouverné, provoqué, dilué au goutte à goutte sur le cadavre de la démocratie!
Cherchez bien, Messieurs les politiques: le peuple n’est ni raciste, ni xénophobe, ni intolérant, c’est un mensonge inouï et dérisoire: le simple fait d’être hostile à la pensée unique du parti socialiste, de critiquer un pouvoir qui a échoué dans tous les domaines, de s’y opposer dans la rue, ne fait pas d’un citoyen « normal » un partisan du FN( lycéens, étudiants, travailleurs, fonctionnaires, entrepreneurs, syndicats, retraités, chômeurs… ne sont pas des terroristes) un fasciste, un extrémiste de droite, un casseur sanguinaire, un délinquant, cette argumentation est bien trop facile, malhonnête et injuste, les molosses de la haine ne sont pas à droite, mais à gauche toute, l’étrange procession des nuits debout ne trompe personne et vous semez à tort la confusion dans les esprits, qui sème le vent…
Dans cette comédie Française qui rebute tant les Français, la pression intolérable, c’est celle que vous exercez à l’encontre des citoyens qui ressemble étrangement à la tyrannie d’un état totalitaire, »l’ordre moral nauséabond » que vous jetez à la figure de vos adversaires, c’est le votre, la faille entre les élus et le peuple se creuse dangereusement, le grand écrivain russe Soljénitsyne donnait ce conseil aux victimes comme aux bourreaux: « cessez de mentir! »
Suivez-le, il est encore temps!
A suivre

Jean-Marie Pieri

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE n’engageant que son auteur***

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A lire : La connaissance

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