Le CD tourne sur ma platine depuis quelques jours et j’avoue en retirer beaucoup de plaisir. Douze titres sur cette galette. Trois reprises de blues pur jus, Alabama Woman Blues (de Leroy Carr) qui ouvre l’album en beauté, Cypress Grove (de Skip James) et Stones In My Passway (de Robert Johnson). Nous avons aussi, deux titres de JJ Cale, car il n’y a plus de disque de Clapton sans reprises de son éternel ami disparu, Can’t Let You Do It et Somebody’s Knockin’. Autre terrain de pioche, l’œuvre de Bob Dylan, ici avec I Dreamed I Saw St. Augustine tiré de l’album John Wesley Harding (1968). On notera aussi un autre titre « remarquable », Catch The Blues, en ceci qu’il est signé par Clapton exclusivement, ce qui s’avère une sorte de rareté désormais…
Musicalement, nous avons donc – sans surprise – un disque extrêmement cool, dont on appréciera particulièrement la délicatesse par une écoute au casque. La seule pointe d’originalité provient des sonorités lointaines et réparties sur quelques titres, d’un accordéon cajun (Dirk Powell). Les musiciens entourant Eric Clapton sont les mêmes que d’habitude de Andy Fairweather Low (guitare) à Henri Spinetti (batterie), Dave Bronze (basse), Paul Carrack (orgue Hammond) ou Chris Stainton (claviers)….
Un disque très agréable à écouter, même si, comme à chaque nouveau disque du maître maintenant, je regrette l’absence de solos qui décoiffent un peu ou de titres un peu plus enlevés pour donner du nerf à cette musique. Enfin, ne nous plaignons pas trop, ce I Still Do, s’avère une bonne cuvée, alors…