La fête des mères, c'est un peu comme le noël des enfants. On fait le bilan, on se demande si on a été sage et si on a mérité un cadeau.
Cette année, plus que jamais, j'ai foiré mon année.
Je n'ai pas réussi à les aimer suffisamment pour pouvoir étouffer mon impatience et le "monstre" qui se cache dans mes entrailles. Je n'ai réussi à museler mon agressivité, à contenir ma colère, à gérer la violence sous-jacente.
Ce matin quelque chose s'est passé. Ça a été une semaine difficile pour moi, et par rayonnement, pour tous les membres de cette famille.
Ce matin quelque chose s'est brisé en moi. mes bonnes résolutions pour une éducation basée sur le respect et l'amour ont vacillé.
Ce matin, une fois de plus, maman a tapé sa crise. Les mots, destructeurs, qui sortent de ma bouche sans que je ne parvienne à les stopper. Les claques qui tombent. Les petits yeux interrogateurs où se mêlent tristesse et trahison.
La fatigue, la colère, le ressentiment n'expliquent pas tout et surtout n'excusent rien. Cette année la fête des mères a un gout amer.