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A deux semaines du référendum britannique sur le maintien dans l’UE, l’angoisse des autorités anglaises, et partant des responsables européens, devient palpable. Longtemps considéré comme improbable le Brexit, qui a volé la vedette au Grexit, se transforme en option crédible au fur et à mesure qu’approche la date fatidique. Avec dans cette perspective, des effets négatifs bien plus considérables que ceux qu’aurait provoqués la sortie de la Grèce.
Le Royaume-Uni , malgré son refus d’adhésion à la zone euro, tient dans l’ensemble européen un rôle essentiel. Son départ, aux conséquences économiques certaines, dépassent largement ce simple et déjà essentiel domaine. Allié traditionnel, certains diront vassal, des Etats-Unis cette liberté retrouvée par rapport à l’UE l’emanciperait totalement d’une certaine solidarité que beaucoup estimaient insuffisante mais qui était réelle avec l’ensemble européen. Son rôle traditionnel de passerelle avec nos difficiles alliés américains en serait considérablement amoindrie.
De plus dans les temps de haute insécurité que nous vivons, l’infidèle Albion qui est avec la France le seul pays européen disposant d’une véritable capacité d’intervention militaire, pourrait se retrancher derrière ses intérêts essentiels en cas de conflit majeur pour privilegier le splendide isolement.
Enfin, le chambardement interne que provoquerait au sein du Royaume pas si uni que cela cette décision serait de nature à bouleverser un équilibre fragile menacé par les tentations séparatistes des différentes nations qui composent l’Etat britannique.
Encore une fois, cette Europe qui désenchante depuis des décennies le rêve européen n’a rien anticipé, rien prévu pour faire face à une éventualité systémique imminente. Une carence rédhibitoire qui explique sans doute bien des désillusions.
L’Aigre Doux
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE n’engageant que son auteur ***
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Image de couverture par LE CHAT ROUGE