J comme le Jardin de Malzéville

Publié le 11 juin 2016 par Christinedb

Vous avez tous sans doute dans un coin de votre mémoire un jardin... Jardin petit ou grand, Jardin public ou privé, Jardin connu ou inconnu, Jardin de famille ou jardin abandonné...

Celui qui me vient à l'esprit en premier est le Jardin de Malzéville, celui de mes grands parents paternels ( Germaine et Gustave). Cette maison avait été acheté par Zéphyrine Ancelon en 1872 . Veuve de Xavier Silice, elle avait quitté Château-Salins avec ses trois enfants mineurs avec l'accord d'un conseil de famille pour qu'elle puisse choisir la nationalité française. Elle y vivra jusqu'à sa mort en 1899 avec ses deux plus jeunes enfants Léopold et Adèle qui est poitrinaire, son ainé Hubert étant partir faire des études de médecine dans l'armée.

Léopold se marie en 1900 avec Marthe Gaiffe avec qui il aura 3 enfants dont vous avez vues les jolies bouilles. C'est donc dans cette maison que Léopold peint, dessine, bricole... il y vit jusqu'à sa mort en 1922, et Marthe y finira également sa vie en 1960. La maison restera vide jusqu'en 1962, au moment de la retraite de Germaine et Gustave qui s'y installent. C'est là que mes souvenirs se réveillent..

Il commençait par la terrasse, puis un escalier en partie couvert d'une vigne vierge qui rougissait à l'automne (voir sur l'aquarelle de Léopold) menait dans ce jardin qui était tout en longueur et il a été un terrain de découverte! Dans la platebande longeant le mur du voisin on trouvait de la ciboulette, et du persil non loin de la pivoine arbustive créée par le père du beau-frère de Germaine (vous suivez? 😉 ), Émile Lemoine horticulteur connu. Non loin, les roses odorantes et au pied du mur, à l'ombre, des bergénies cachées par un corête du Japon avec ses fleurs jaunes en pompon. Le jardin était constitué de 3 parterres, le premier consacré donc aux fleurs , dans le second on y trouvait un mirabellier, il faut préciser là que nous sommes en Lorraine en banlieue de Nancy, mais également les haricots, les petits pois, ou des pieds de tomates. Dans le 3eme parterre, on trouvait les framboisiers, les groseilliers , les cassis et une butte pour les asperges que j'ai appris, avec mon grand-père, à déterrer avec une gouge.

Les moments que je préférais, c'était lorsque avec un mini panier dans les mains, je partais à la recherche des pieds de fraisiers des bois que Pépé avait plantés pour faire plaisir à sa belle-fille, Maman. Tout au fond du jardin, le tas de compost entre deux noisetiers dans lesquels mon plus jeune frère et moi nous cachions. Nous allions tous deux souvent les mercredi soir pour passer le jeudi avec nos grands parents toujours prêts à nous faire plaisir et nous préparer nos plats préférés... (voir les Gateaux!)

La maison et son jardin ont étés vendus en 1981.